Table des matières et résumés

Les objectifs de cette étude étaient de i) décrire les isolats d’Escherichia coli et de Salmonella; ii) étudier les tendances temporelles des profils de résistance aux antimicrobiens (RAM); et iii) évaluer l’impact de la saison et de l’âge sur ces profils de RAM à partir d’échantillons diagnostiques et post-mortem de veaux de l’Ontario âgés de ≤ 2 mois soumis de 2007 à 2020 au Laboratoire de santé animale de Guelph, Ontario, Canada. Les résultats des tests de sensibilité aux antimicrobiens ont été mesurés par la méthode de diffusion en disque de Kirby-Bauer. Un total de 1291 isolats avec des profils de RAM ont été obtenus à partir de veaux, E. coli (n = 434) et Salmonella (n = 378) étant les bactéries les plus courantes caractérisées pour la RAM. Pour E. coli, 79 % des isolats testés ont montré un résultat positif en F5/K99, alors que pour les isolats de Salmonella, S. Typhimurium (33 %) et S. Dublin (22 %) étaient les deux sérotypes les plus fréquemment identifiés. Des modèles de régression logistique multivariable ont été construits pour évaluer les profils de RAM pour E. coli (n = 414) et Salmonella (n = 357) pour chaque antimicrobien testé. La plupart des isolats d’E. coli (91 %) et des isolats de Salmonella (97 %) étaient résistants à au moins un des antimicrobiens testés. En général, E. coli et Salmonella présentaient un risque de résistance plus élevé chez les veaux âgés de ≥ 2 semaines par rapport aux veaux âgés d’une semaine, et peu de différence a été observée dans le niveau de résistance au cours des années observées ou entre les saisons pour la plupart des antimicrobiens testés. La recherche prospective devrait étudier les facteurs de risque potentiels pour le développement de la RAM chez les veaux, par exemple l’utilisation d’antimicrobiens et les pratiques de gestion de la ferme.

Objectif
Déterminer si un seul bloc nerveux régional en quatre points utilisant de la lidocaïne à 2 % administrée distalement du boulet d’un mouton présentant une boiterie d’un seul membre distal entraînera une analgésie des doigts.

Animaux
Dix-huit brebis adultes avec une boiterie d’un seul membre provenant de la partie distale de l’articulation métacarpo/métatarsophalangienne ont été incluses dans l’étude.

Procédures
La boiterie digitale a été confirmée et notée sur la base d’un examen clinique. La douleur associée aux lésions digitales a été évaluée en triple à l’aide d’un algomètre à pression pour quantifier le seuil nociceptif mécanique. La même procédure a été répétée sur le membre controlatéral en tant que témoin, et la force maximale et le temps de réponse ont été enregistrés. Un bloc nerveux régional en quatre points a été réalisé avec 8 ml de lidocaïne à 2 %. La nociception mécanique a de nouveau été appliquée en triple exemplaire aux deux membres comme décrit ci-dessus, par un chercheur en aveugle. Suite à un traitement médical approprié, la brebis a été relâchée et le score de boiterie répété.

Les valeurs médianes de la pression et du temps de retrait ont été déterminées pour les membres affectés et les membres témoins, et les différences entre les mesures du bloc avant et après le bloc de lidocaïne ont été comparées à l’aide du test ANOVA de Friedman. Le test de Wilcoxon (signed-rank) a été utilisé pour comparer le score de boiterie avant et après le bloc. Le seuil de signification statistique a été fixé à α = 0,05.

Principaux résultats
L’utilisation du bloc à quatre points a entraîné une modification de la pression requise pour déclencher le retrait (valeur F 17,7; P < 0,0001) ainsi que du temps de retrait (valeur F 20,4; P < 0,0001), pour les membres affectées par rapport au membres témoins. Les scores de boiterie ont diminué après le bloc (statistique de Signed-rank 85,5; P < 0,0001).

Conclusion principale
Le bloc nerveux en quatre points a entraîné une anesthésie du membre distal chez le mouton dans ce modèle clinique.

Un bouledogue français mâle castré âgé de 3 ans a été présenté pour une blessure anatomique par dégantage du pavillon gauche suite à un conflit avec un chien plus gros dans un parc. Environ les 2/3 de la peau dorsale ont été retirés de la surface convexe du pavillon gauche avec une lésion irrégulière de pleine épaisseur sur la face latérale du pavillon distal par rapport à la poche cutanée marginale. Un lambeau auriculaire caudal axial (CAAPF) a été utilisé pour reconstruire le pavillon. Le lambeau a cicatrisé sans nécrose notée à long terme. Une cellulite postopératoire a été notée pendant environ 3 mois. Le chien a été pris en charge médicalement pour une otite externe bilatérale à plusieurs reprises au cours de sa convalescence. La fonction à long terme et l’esthétique à 1,5 ans après la chirurgie ont révélé un mouvement fonctionnel adéquat du pavillon de l’oreille et une esthétique acceptable. Il est conclu que, plutôt qu’une pinnectomie, un CAAPF peut être proposé comme option chirurgicale chez les chiens qui ont des blessures localisées au pavillon.

Message clinique clé : Un CAAPF est une alternative à la pinnectomie pour la reconstruction du pavillon après une blessure par dégantage et donne un résultat fonctionnel et esthétiquement acceptable.

Une chatte Maine coon de 2 ans, pesant 4,2 kg, stérilisée, a été référée à l’hôpital vétérinaire pour une évaluation d’hyporexie, de croissance lente et de diarrhée chronique, intermittente, mucoïde, sanglante, volumineuse et fétide. La diarrhée avait été observée depuis que le chat avait été acquis en chatterie à l’âge de 4 mois; avec une aggravation aiguë dans les 5 jours avant la présentation. La palpation abdominale a révélé une douleur modérée. L’examen échographique a montré un épaississement de la paroi jéjunale et des anses iléales, une augmentation de l’échogénicité de la muqueuse jéjunale et une hypertrophie des ganglions lymphatiques jéjunaux et iléocoliques. L’histopathologie des biopsies intestinales de pleine épaisseur a montré une entérite modérée, diffuse, lymphoplasmocytaire, érosive avec hémorragie et œdème. Une colite érosive diffuse, lymphoplasmocytaire avec fibrose interstitielle légère et hémorragie a également été notée. La biopsie ganglionnaire iléo-caecale montrait une lymphadénite à éosinophiles. Sur la base de l’évaluation immunohistochimique d’échantillons intestinaux avec des anticorps CD3 et CD79a, un diagnostic de lymphome a été écarté. Le test de réaction en chaîne par la polymérase sur les matières fécales était positif pour Tritrichomonas fœtus. Sur la base de ces résultats, une maladie inflammatoire de l’intestin et une trichomonose ont été diagnostiquées. Le traitement du chat comprenait un régime hypoallergénique et un supplément oral d’acides gras oméga-3, en association avec de la prednisolone, pour gérer la maladie inflammatoire de l’intestin. Le ronidazole a été administré pour cibler Tritrichomonas fœtus. Le chat était cliniquement normal lors d’un examen de suivi après 6 mois de traitement.

Un lynx du Canada mâle de 4 ans (Lynx canadensis) a été référé au service d’ophtalmologie de l’University of Saskatchewan avec une histoire de 7 mois de cataracte et d’uvéite phacoclastique chronique secondaire à un traumatisme pénétrant d’une griffe de lynx. L’examen ophtalmique de l’œil droit a révélé une cicatrice cornéenne, un phénomène de Tyndall marqué, des membranes fibrovasculaires étendues s’étendant de l’iris au cristallin, des synéchies antérieure et postérieure, une cataracte immature et une vitreite antérieure; le fond d’œil n’était pas visible. Une chirurgie de phacoémulsification et une implantation de lentille intraoculaire à l’aide d’une lentille personnalisée de D+46 et 14 mm (An-vision, West Jordan, Utah, USA) ont été réalisées. Les médicaments postopératoires comprenaient des injections sous-conjonctivales d’atropine, de céfazoline et de triamcinolone, ainsi que de la doxycycline et de la prednisolone par voie orale. Au suivi à 5 mois, l’uvéite était contrôlée et un fond d’œil normal était visualisé; à 21 mois, l’œil restait confortable et visuel.

Il s’agit du premier rapport de cas décrivant la phacoémulsification chez un félin sauvage comme traitement d’une cataracte traumatique et d’une uvéite phacoclastique sévère.

Message clinique clé : Malgré l’uvéite phacoclastique chronique, la chirurgie de phacoémulsification peut donner un résultat positif pour les félins sauvages matures présentant une rupture traumatique du cristallin, même lorsqu’un traitement topique ne peut pas être administré.

Les kystes de la fente pharyngée (également appelés kystes de la fente branchiale) sont des anomalies congénitales rares de la région du pharynx qui apparaissent sous la forme de structures kystiques molles et fluctuantes sur le cou ventral. Ces kystes sont formés par une régression anormale des fentes pharyngées au cours du développement embryonnaire et sont bordés par un épithélium cylindrique pseudostratifié à squameux, partiellement cilié en histopathologie. Le développement de ces kystes est sporadique et aucun facteur de risque n’est actuellement identifié chez les espèces animales. Les kystes sont généralement unilatéraux et principalement diagnostiqués chez des animaux matures de diverses espèces. L’objectif de cet article est de rapporter deux cas de kystes bilatéraux de la deuxième fente pharyngée chez deux veaux sans pedigree partagé, localisés sur la même ferme. À la connaissance des auteurs, il s’agit du premier rapport de kystes de la deuxième fente pharyngée liés géographiquement chez les espèces vétérinaires, et des premiers cas de kystes bilatéraux chez les bovins.

Message clinique clé : Les kystes de la fente pharyngée sont un différentiel important pour les structures molles, fluctuantes et kystiques sur le cou ventral de toutes les espèces. Ces cas sont généralement unilatéraux, diagnostiqués chez des animaux matures et sporadiques sans facteurs de risque actuellement identifiés chez les espèces vétérinaires.

L’objectif de cette étude transversale était d’évaluer la présence de maladies infectieuses chez les bovins nouvellement arrivés dans les fermes laitières de l’Ontario. Les bovins âgés de plus de 2 ans et arrivés dans les fermes laitières au cours de l’année précédente ont été testés. Au total, 321 bovins provenant de 56 fermes laitières ont été échantillonnés et leur sang a été soumis à un laboratoire de diagnostic. De tous les bovins échantillonnés, 0,0 %, 39,6 %, 2,2 % et 1,3 % ont été testés positifs pour Anaplasma, le virus de la leucémie bovine, Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis et Salmonella Dublin, respectivement. Sur la base de ces résultats, il est impératif que les producteurs laitiers soient vigilants pour s’assurer qu’ils n’achètent pas d’animaux atteints de ces maladies infectieuses importantes et incurables.