Influenza aviaire

oct. 24, 2012

L’influenza aviaire (IA) est une virose contagieuse provoquée par le virus de l’influenza de type « A », qui peut frapper plusieurs espèces d’oiseaux d’abattage (poulets, dindons, cailles, pintades, etc.), ainsi que des oiseaux de compagnie et des oiseaux sauvages.

Les virus de l’IA sont classés en deux catégories : faiblement pathogène (IAFP) et hautement pathogène (IAHP), selon la gravité de la maladie qu’ils causent. L’IAHP cause le plus grand nombre de décès chez les oiseaux. La plupart des souches du virus IA sont des IAFP et les oiseaux infectés ne présentent habituellement que peu ou pas de signes cliniques. Cependant, certaines souches du virus IAFP peuvent subir une mutation et devenir des virus IAHP. Il existe plusieurs sous-types d’influenza, dont les sous-types H5 et H7. À travers l’histoire, seuls les sous-types H5 et H7 sont reconnus pour être devenus hautement pathogènes chez des espèces aviaires.

Quels sont les symptômes de la maladie?

Certains ou la totalité des signes cliniques suivants sont observés chez les oiseaux infectés :

  • silence et apathie extrême;
  • chute soudaine de la production d’œufs et ponte de nombreux œufs à coquille molle ou sans coquille;
  • caroncules et crêtes enflées et congestionnées;
  • gonflement de la peau sous les yeux;
  • toux, éternuements et signes nerveux;
  • diarrhée;
  • gonflement de l’œdème et congestion des crêtes ;
  • hémorragie au niveau des jarrets;

Il se peut que l’on ne constate que quelques décès pendant plusieurs jours, suivis d’une flambée causant la mort de centaines, voire de milliers d’oiseaux par jour.

Il est possible de diagnostiquer l’influenza aviaire d’après les signes cliniques et les circonstances qui ont mené à l’apparition de la maladie. Cependant, comme les signes et le cours de l’influenza aviaire ressemblent à ceux d’autres maladies, un diagnostic en laboratoire est essentiel.

Comment la maladie est-elle transmise aux oiseaux?

Les oiseaux sauvages, en particulier la sauvagine, sont des hôtes naturels des virus de l’influenza - mais n’affichent pas de signes cliniques - et peuvent être responsables de l’infection des volailles domestiques.

La maladie peut également être transmise aux oiseaux à la suite du contact avec des volailles ou des produits avicoles infectés, ou avec du fumier et de la litière contenant de fortes concentrations du virus, par exemple par l’entremise de vêtements, de chaussures, de véhicules, d’équipement, d’aliments et d’eau contaminés.

Est-ce que l’influenza aviaire est transmissible aux humains?

Les virus de l’influenza aviaire, comme le virus H5 présent en Asie, peuvent, en de rares occasions, causer des maladies chez les humains. La transmission des oiseaux aux humains s’est produite dans le cas où une personne est restée en contact prolongé avec des environnements fortement contaminés. La transmission de l’influenza aviaire d’humain à humain est extrêmement faible.

En raison du potentiel d’infection humaine par des virus de l’influenza aviaire, il est recommandé que les personnes qui travaillent ou qui sont en contact avec des volailles infectées ou que l’on soupçonne l’être portent des vêtements protecteurs, y compris un masque facial, des lunettes protectrices, des gants et des bottes.

Pour de plus amples renseignements, visitez le site Web de Agence de santé publique du Canada à l’adresse : http://www.phac-aspc.gc.ca/influenza/avian-fra.php

Est-ce que l’influenza aviaire a été signalé au Canada?

Au cours des années soixante, lorsque les dindons étaient souvent élevés dans des pâturages (à l'extérieur), des cas d'influenza aviaire faiblement pathogène ont souvent été rapportés à l'automne. Il s'est avéré qu'un des virus isolé en 1966 correspondait aux critères modernes d'un virus de l'influenza hautement pathogène. Depuis que la plupart des dindons sont élevés dans des poulaillers clos afin de les protéger contre d'autres maladies et que les conditions de biosécurité sont plus rigoureuses, les cas d'influenza aviaire faiblement pathogène sont devenus très rares. Le Canada a relevé trois cas d’IA faiblement pathogène H5 et H7 depuis 1975, dont le dernier a été signalé en 2000.

En février 2004, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a isolé la présence de l'influenza aviaire faiblement pathogène H7 dans la vallée du Fraser, au Sud de la Colombie-Britannique. Des tests ultérieurs ont révélé la présence de l'influenza aviaire hautement pathogène H7 en Colombie-Britannique en mars 2004. L'ACIA a dépeuplé tous les établissements où on a relevé des cas d'influenza aviaire hautement pathogène (42 exploitations commerciales et 11 élevages de basses-cours) ainsi que les populations se trouvant dans un rayon de trois kilomètres de ces établissements en mesure de prévention.

Source: Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

Lorsque vous êtes à l’extérieur du pays :

Évitez de vous rendre dans des endroits où vous pourriez entrer en contact avec des oiseaux vivants, par exemple des fermes d’élevage de volaille, des marchés publics où il y a des oiseaux vivants ou tout autre endroit où les oiseaux sont rassemblés. Ces précautions sont particulièrement importantes dans les pays qui ont connu un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène. (Vous trouverez une liste à jour des pays touchées par l’IAHP sur le site Web de l’Organisation mondiale de la santé animale au http://www.oie.int/eng/en_index.htm). Si vous avez été en contact avec des animaux vivants infectés par le virus de l’IAHP, le virus peut demeurer présent sur vos vêtements, vos chaussures et dans vos cheveux. Prenez des mesures d’hygiène personnelle appropriées, y compris le lavage minutieux des mains et du corps, le nettoyage des vêtements et le nettoyage et la désinfection des chaussures.

À votre retour :

Assurez-vous que tous les oiseaux et produits aviaires que vous souhaitez rapporter au Canada sont admissibles à l’entrée et déclarez tous les produits animaux à votre arrivée.

Si vous visitez un endroit où vous avez été en contact avec des oiseaux vivants à l’étranger et/ou si vous prévoyez vous rendre à un endroit où il y a des oiseaux vivants peu après votre retour au Canada, assurez-vous que les vêtements et les chaussures que vous avez portés lors de votre visite soient exempts de sol et de fumier avant d’entrer au Canada. Veuillez en outre prendre les mesures d’hygiène personnelle appropriées, laver vos vêtements et nettoyer et désinfecter vos chaussures à l’arrivée.

Pour obtenir plus de renseignements à l’égard des voyages, visitez le site Web du Programme de médecine des voyages de Santé Canada au http://www.phac-aspc.gc.ca/tmp-pmv/index-fra.php.

Que peuvent faire les éleveurs pour empêcher l’infection dans leur exploitation?

Les populations d’oiseaux sauvages constituent le réservoir naturel des virus de l’influenza aviaire. Pour cette raison, il est essentiel que les producteurs commerciaux de volaille prennent des mesures rigoureuses de biosécurité.

Voici les mesures à prendre à la ferme :

  • Tenez-vous à l’écart des aires fréquentées par la sauvagine.
  • Exercez un contrôle rigoureux de l’accès des gens et de l’équipement aux poulaillers.
  • Veuillez à ce que l’équipement soit nettoyé et désinfecté avant de l’introduire dans des poulaillers.
  • Évitez les mangeoires d’oiseaux et les étangs à canards sur le terrain de votre exploitation. Cela découragera les oiseaux sauvages.
  • Maintenez des normes d’hygiène rigoureuses.

Si vous observez des signes cliniques chez la volaille ou soupçonnez leur présence, communiquez avec votre vétérinaire ou le bureau de l’ACIA de votre région. La Loi sur la santé des animaux oblige les producteurs à signaler la présence de cette maladie étant donné qu’il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.

On signale des infections par le virus H5N1 chez des chats domestiques.

Est-il possible que les animaux de compagnie contractent une grippe aviaire?

La grippe aviaire frappe normalement les espèces d'oiseaux destinées à la consommation humaine (poulets, dindes, cailles, pintades, etc.), ainsi que les oiseaux de compagnie et les oiseaux sauvages. Des études révèlent qu'un petit nombre d'espèces mammifères, dont les porcs, les phoques, les baleines, les visons et les furets, peuvent contracter une infection naturelle par des virus de la grippe aviaire. Toutefois, parmi ces espèces, le porc est le seul qui pourrait présenter un risque pour la santé humaine. Même si des cas de grippe aviaire ont été récemment signalés chez des chats domestiques en Thaïlande, ils sont rares. L'OMS poursuit son enquête sur les cas en Thaïlande, mais elle indique qu'il est peu probable qu'une infection par le virus H5N1 chez les chats présente un risque pour la santé humaine.

Quel est le rôle de l’ACIA afin de lutter contre cette maladie et de l’empêcher d’entrer au Canada?

L’IAHP est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Cela signifie que tous les cas suspects doivent être déclarés à l’ACIA. Tous les cas déclarés suspects sont immédiatement examinés par les inspecteurs de l’agence. L’ACIA impose des règles strictes relativement à l’importation de volaille et de produits avicoles en provenance de pays étrangers. Ces règles sont mises en application par l’entremise des inspections de l’ACIA au point d’entrée.

La stratégie d’intervention en cas d’urgence du Canada advenant la déclaration d’un foyer consiste à éradiquer la maladie et à rétablir le statut exempt de maladie du pays dès que possible. Dans un effort visant à éradiquer l’IAHP, l’ACIA aurait recours à la politique qui préconise l’abattage total, ce qui comprendrait :

  • la destruction sans cruauté de tous les animaux infectés et exposés;
  • la surveillance et le suivi des animaux potentiellement infectés ou exposés;
  • la quarantaine et le contrôle stricts des déplacements des animaux;
  • la décontamination minutieuse des lieux infectés;
  • la répartition en zones afin de définir les infectées et exemptes de maladie.

Vous voulez en savoir plus?

Veuillez communiquer avec le bureau de l’Agence canadienne d’inspection des aliments de votre centre opérationnel :

Centre opérationnel de l’Atlantique : (506) 851-7400
Centre opérationnel du Québec :      (514)283-8888
Centre opérationnel de l’Ontario :     (519) 837-9400
Centre opérationnel de l’Ouest :       (403) 292-4301

Vous trouverez aussi le numéro de téléphone du bureau de district de l’ACIA de votre localité dans les pages bleues de l’annuaire téléphonique local.

Health Canada Website links: http://www.phac-aspc.gc.ca/influenza/avian-fra.php
(2012)