CVJ - février 2025, Vol. 66, No. 2

Scientifique

Communication brève

Résolution spontanée d’un polype nasopharyngé suspecté chez un jeune chat

Amanda Whitman, Gary D. Norsworthy, Robert O’Brien, Connie Schmidt (page 126)

Objectif
Détailler un cas de polype nasopharyngé inflammatoire suspecté, chez un jeune chat, qui a disparu sans traitement médical ou chirurgical.

Animal
Un chat domestique mâle castré à poil court âgé de 5 mois, appartenant à un client et vivant uniquement à l’intérieur.

Procédure
Des analyses par tomodensitométrie en série de la tête ont été réalisées sur un jeune chat pour diagnostiquer et surveiller la taille et l’emplacement du polype nasopharyngé inflammatoire suspecté.

Résultats
À 145 jours après le diagnostic d’un polype nasopharyngé inflammatoire suspecté chez un jeune chat par tomodensitométrie de la tête, la masse n’était plus présente. Le chat n’avait subi aucune intervention chirurgicale ou médicale du jour 0 au jour 145.

Conclusion
Bien que la norme de soins pour les polypes nasopharyngés chez les chats consiste à effectuer le diagnostic et le traitement chirurgical appropriés, ce cas peut fournir une approche de gestion alternative si le traitement chirurgical n’est pas possible ou si l’euthanasie est envisagée.

Importance clinique
Cet article présente un cas dans lequel une masse nasopharyngée, un polype inflammatoire suspecté, chez un jeune chat s’est spontanément résolue sans intervention médicale ou chirurgicale.

Rapports de cas

Syndrome uvéodermatologique associé à une méningo-encéphalite aseptique concomitante chez un chien

Jessica P.M. Lam, Bernadett Rozsa, Mathieu Victor Paulin, Danica R. Lucyshyn, Jasmine Gu, Brad Cotter, Bruce Grahn, Anthony Carr, Susan Taylor (page 130)

Le syndrome uvéodermatologique canin (UDS) ressemble au syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada chez l’homme, mais ne présente généralement pas de signes neurologiques associés. Nous rapportons le cas d’un berger australien de 3 ans diagnostiqué avec un UDS après une énucléation bilatérale et une histopathologie. Douze jours après l’opération, des symptômes neurologiques sont apparus, incluant une inclinaison de la tête, des mouvements circulaires et une surdité. L’IRM cérébrale et les analyses du LCR étaient compatibles avec une méningo-encéphalite d’étiologie inconnue (MUE). Un traitement immunosuppresseur oral (prednisone et cyclosporine) a entraîné une amélioration substantielle. Huit mois plus tard, lors de la réduction progressive de la dose, la MUE a rechuté, entraînant une augmentation de la dose à des niveaux immunosuppresseurs. La mort du chien due à une cause non liée 4 mois plus tard a donné lieu à une évaluation post-mortem. Ce rapport s’ajoute à la littérature limitée sur la MUE associée à l’UDS chez les chiens et souligne les défis en matière de diagnostic et de prise en charge. L’analyse de la littérature suggère qu’il s’agit du deuxième cas signalé de méningo-encéphalite de type Vogt-Koyanagi-Harada chez un chien et du premier cas signalé avec un diagnostic confirmé par IRM et analyses du LCR.

Message clinique clé :
Il est important d’inclure l’UDS comme diagnostic différentiel pour les chiens qui présentent une MUE avec des signes oculaires et cutanés concomitants. Pour les chiens diagnostiqués avec l’UDS sur l’histologie après l’énucléation, un traitement immunosuppresseur plus agressif ou une surveillance vigilante des signes neurologiques peuvent aider à prévenir ou à ralentir la progression vers une atteinte neurologique.

Perforation caecale iatrogène après la mise en place d’un drain abdominal sur un cheval

Ulrika Maire, Martin Genton, Amelie Vitte-Rossignol (page 138)

Un cheval de selle français de 16 ans a été référé pour examen en raison de signes de coliques, diagnostiqué d’une incarcération du jéjunum dans une déchirure mésoduodénique, et ensuite traité chirurgicalement (avec une anastomose termino-terminale du jéjunum et une entérotomie de la courbure pelvienne). Le cheval s’est d’abord rétabli sans complications; cependant, le lendemain, il a présenté des signes modérés d’endotoxémie et un écoulement séro-sanguignolant sévère de la plaie abdominale. L’échographie abdominale a révélé un épanchement péritonéal important, nécessitant la mise en place d’un drain abdominal. L’insertion du drain à l’aveugle a entraîné le drainage d’un liquide brun malodorant, identifié comme du liquide entérique. Par la suite, le drain a pénétré par inadvertance dans les viscères, ce qui a nécessité une intervention chirurgicale immédiate. Un cathéter d’embolectomie a été placé dans le drain avant l’induction et le manchon du cathéter de Fogarty a été gonflé pendant l’induction du cheval. Le drain a été soigneusement retiré des viscères, en maintenant la traction sur le cathéter d’embolectomie jusqu’à ce qu’une nouvelle laparotomie soit effectuée. Une contamination modérée de la cavité abdominale s’est produite pendant la perforation iatrogène du cæcum. Le cathéter à ballonnet a efficacement scellé la brèche dans le cæcum, démontrant une force suffisante pour tirer sur les viscères sans provoquer de déchirures. La cavité abdominale a été lavée avec 80 L de lactate de Ringer et un autre drain abdominal a été placé. Le cheval s’est rétabli sans autres complications pendant le reste de son hospitalisation et a repris son utilisation prévue dans les 6 mois.

Message clinique clé :
La mise en place d’un drain abdominal comporte un risque de complications, notamment de mauvais placement entérique. L’occlusion temporaire du défaut est réalisable à l’aide d’un cathéter d’embolectomie en attendant la chirurgie. Une action rapide en réponse aux complications peut aider à limiter la contamination de la cavité abdominale.

Traitement chirurgical intrapelvien des kystes prostatiques et paraprostatiques infectés par ostéotomies pubiennes

Karina Oliveira Santos, Faviana Aimé Maza León, Juliano De Conti, Alessandre Hataka (page 143)

Les prostatopathies sont fréquentes chez les chiens mâles adultes et âgés intacts. Les abcès prostatiques peuvent se développer à la suite d’une prostatite bactérienne ou d’une contamination de kystes de rétention prostatique ou de kystes paraprostatiques. L’objectif de ce rapport est de décrire un cas d’abcès prostatique et paraprostatique chez un teckel mâle de 13 ans dans lequel la résolution chirurgicale a été obtenue par omentalisation prostatique par laparotomie exploratoire et ostéotomies pubiennes. Le chien a été présenté avec apathie, anorexie, dyschésie, dysurie et vomissements. L’échographie abdominale et la tomodensitométrie ont révélé une structure amorphe et hétérogène avec un contenu hypoéchogène et une communication prostatique, déplaçant l’urètre et le côlon, suggérant des abcès ou des kystes prostatiques et paraprostatiques. L’omentalisation des abcès a été complétée, la guérison a été rapide et le chien se portait très bien un an plus tard. La plupart des lésions étaient situées dans la région intrapelvienne et les ostéotomies pubiennes ont fourni un espace de travail et une visualisation adéquats, avec une guérison rapide.

Message clinique clé :
La réalisation d’ostéotomies pubiennes a facilité l’approche d’un abcès prostatique intrapelvien et de kystes infectés paraprostatiques. De plus, l’hospitalisation a été de courte durée et la guérison a été rapide et complète.

Articles

Évaluation de 3 techniques de planification détorsionnelle pour l’ostéotomie fémorale distale de la métaphyse fémorale distale chez 3 races de chiens

Melania Dallago, Clarissa Dallago, Bruno Peirone, Alessandro Boero Baroncelli, Tommaso Nicetto, Piero Costa, Evelien De Bakker (page 151)

Objectif
Évaluer la forme de la métaphyse fémorale distale chez différentes races de chiens et appliquer des techniques de détorsion fémorale.

Animaux et procédure
Examen par tomodensitométrie de 6 fémurs droits de chiens de 3 races, Chihuahua, Border Collie et Rottweiler, désignés respectivement Groupes 1, 2 et 3. Sur l’image axiale de la métaphyse fémorale distale, juste à proximité de la trochlée fémorale, les diamètres cranio-caudal et médio-latéral fémoraux ont été mesurés et leur rapport (R) a été calculé. La technique de circonférence (CiT), la méthode de la longueur de l’arche corticale (CAL) et la méthode géométrique (GM) ont été appliquées à ces images pour simuler une détorsion de 15 °. Pour chaque technique, la quantité de détorsion et l’angle de détorsion résultant (α) ont été calculés et rapportés.

Résultats
Les moyennes et les écarts types de R étaient respectivement de 0,59 ± 0,10, 0,81 ± 0,05 et 0,87 ± 0,08 pour les groupes 1, 2 et 3. Dans le groupe 1, en raison de la forme aplatie du fémur, les techniques n’étaient pas fiables. Dans les groupes 2 et 3, la correction était acceptable.

Conclusion et pertinence clinique
La forme de la section axiale métaphysaire fémorale distale dans le groupe 1 était comparable à une ellipse. Par conséquent, les techniques testées n’étaient pas fiables chez les chiens atteints de chondrodystrophie.

Traitement palliatif endoscopique de réduction tumorale du carcinome nasal canin – 35 cas (2016 à 2019) : une étude rétrospective multicentrique

Enrico Bottero, Riccardo Ferriani, Alessio Pierini, Emanuele Mussi, Pietro Ruggiero, Simona Astorina, Davide De Lorenzi, Fabiano Raponi (page 159)

Objectif
Cette étude rétrospective a examiné l’efficacité palliative de la réduction tumorale par laser à diode endoscopique et forceps (EDLFD) pour la prise en charge du carcinome nasal chez le chien.

Animaux et procédure
Trente-cinq chiens présentant un diagnostic histopathologique de carcinome nasal ayant subi un traitement EDLFD ont été inclus. Des statistiques descriptives ont été rapportées concernant l’âge, le sexe, le statut de stérilisation, le poids, le score d’état corporel, l’épistaxis, les éternuements, le stertor, les éternuements inversés, l’écoulement nasal, la déformation faciale, la latéralité tumorale, la stadification d’Adams modifiée, la qualité de vie à la présentation, les histotypes, la durée de l’EDLFD, la chimiothérapie métronomique adjuvante et le temps de survie.

Résultats
Dix-huit chiens (51 %) ont présenté des signes cliniques persistants pendant plus de 3 mois, 80 % n’ayant pas répondu aux traitements médicaux antérieurs. L’écoulement unilatéral était la plainte la plus fréquente. La localisation tumorale a été classée comme nasale dans 43 % des cas (unilatérale : 37 % et bilatérale : 6 %) et comme nasale et nasopharyngée dans 57 % des cas. Aucune complication peropératoire ou postopératoire majeure n’a été observée associée à l’EDLFD. La durée médiane de survie était de 336 jours. Un bénéfice clinique > 50 % a été observé 3 mois après l’EDLFD.

Conclusion et pertinence clinique
Nous avons conclu que l’EDLFD était une approche palliative viable pour le carcinome nasal chez le chien, offrant des résultats prometteurs dans l’amélioration de la qualité de vie.

Empoisonnement à la strychnine chez des espèces non ciblées dans l’ouest du Canada : une série de cas rétrospective (2014 à 2023)

Vanessa E. Cowan (page 168)

Contexte
La strychnine est un alcaloïde d’origine végétale hautement toxique. Elle a toujours été utilisée dans l’ouest canadien comme rodenticide pour lutter contre les spermophiles de Richardson et en Alberta, comme poison contre les loups, les coyotes, les ours noirs et les mouffettes. Cependant, des empoisonnements d’espèces non ciblées par la strychnine ont été largement documentés au Canada et ailleurs. Les empoisonnements se manifestent par une neuro-excitation aiguë et sont généralement mortels. En mars 2023, la strychnine a été interdite au Canada pour lutter contre les spermophiles de Richardson, en raison de préoccupations concernant les empoisonnements des animaux sauvages. Cependant, des empoisonnements mortels se sont produits chez les animaux depuis l’interdiction.

Objectif
Caractériser rétrospectivement les cas d’intoxication à la strychnine d’espèces non ciblées dans l’ouest du Canada (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba) en se basant sur les dossiers de diagnostic.

Procédure
Les informations diagnostiques des cas confirmés d’intoxication à la strychnine de 2014 à 2023 ont été compilées à partir des dossiers de Prairie Diagnostic Services (Saskatoon, Saskatchewan). Lorsque disponibles, les données épidémiologiques relatives à l’année et au mois de soumission, à la province, à l’emplacement de la clinique vétérinaire ou du bureau d’application de la loi ayant soumis le rapport, à l’espèce ou à la race, à l’âge, à l’échantillon soumis, à la concentration de strychnine et aux antécédents médicaux ont été recueillies.

Résultats
Prairie Diagnostic Services a confirmé 51 cas d’intoxication à la strychnine dans l’ouest canadien de 2014 à 2023. L’intoxication à la strychnine a été diagnostiquée chez des chiens (n ​​= 38), des chevaux (n = 5) et des animaux sauvages (n = 8). La plupart des intoxications se sont produites en Alberta (n = 23) et en Saskatchewan (n = 25). Les empoisonnements se sont produits chaque année (en moyenne 6/an), le nombre le plus élevé de cas ayant été observé en 2015 (n = 9) et en 2017 (n = 9). Les empoisonnements chez les chiens se sont produits principalement chez les races moyennes et grandes et dans les petites municipalités. Les empoisonnements ont été diagnostiqués après l’entrée en vigueur de l’interdiction nationale.

Conclusion et pertinence clinique
Cet article met en évidence la prévalence de la toxicose à la strychnine chez les espèces non ciblées dans l’ouest canadien. Malgré la récente interdiction nationale de la strychnine, les empoisonnements chez les espèces non ciblées se sont poursuivis.

Facteurs affectant les résultats des césariennes bovines, en mettant l’accent sur la survie maternelle jusqu’à 14 jours après la chirurgie

Sotirios Karvountzis (page 177)

Objectif
L’objectif était de déterminer les associations entre divers facteurs avant, pendant et après les césariennes chez les bovins effectuées au Royaume-Uni de novembre 2013 à octobre 2015.

Animaux et procédure
Il s’agissait d’une étude observationnelle non randomisée qui a recueilli > 300 variables liées à la chirurgie et aux relations possibles avec les résultats, en mettant l’accent sur la survie postopératoire de la mère. Plus de 4600 cas ont été collectés par ~400 vétérinaires dans 51 cliniques, membres du groupe XLVets UK. Les informations ont été amassées via 3 questionnaires : le 1er peu de temps après la chirurgie, le 2e lors d’un suivi de 14 jours et le 3e lors d’un contrôle à 12 mois (effectué 18 mois après l’opération).

Résultats et conclusion
En fin de compte, 2900 cas ont été analysés avec une régression logistique à effets fixes multiniveaux, avec des vétérinaires nichés dans les pratiques comme effets aléatoires utilisés pour estimer les associations entre les variables explicatives et le résultat. L’hypothèse selon laquelle l’incidence de la mort de la mère à 14 jours postopératoires n’est pas significativement différente entre les bovins laitiers et les bovins de boucherie a été rejetée. Les facteurs prédictifs forts qui ont amélioré la survie de la mère à 14 jours postopératoires étaient une durée plus courte de l’intervention chirurgicale (de l’incision cutanée à la sortie du veau), une anesthésie paravertébrale, l’extériorisation de l’utérus pour l’hystérotomie, une vache de boucherie, la vache debout pendant l’intervention et la surpiqûre (double couche) de l’incision utérine. En revanche, les facteurs prédictifs forts qui ont détérioré la survie de la mère étaient une aggravation du score de l’indice utérin, un score plus élevé d’insatisfaction du vétérinaire vis-à-vis de l’intervention, un nombre de lactations plus élevé et une grossesse gémellaire. Plusieurs variables n’ont pas eu d’effet significatif sur la survie de la mère, notamment le type ou le protocole d’antisepsie, le matériau ou le modèle de suture utilisé pour la fermeture de toute incision, le type d’antibiotique utilisé ou l’endroit où il a été appliqué, l’utilisation d’un champ protecteur, le rinçage ou le nettoyage de l’incision utérine, le retrait des caillots sanguins abdominaux, le sexe du veau ou la cause de la dystocie.

« À chaque grande éclosion, nous perdons du personnel » : les conséquences de la dépopulation sur la santé mentale des vétérinaires

Rebecca J. Purc-Stephenson, Deanna K. Hood, Jenessa M. Doctor (page 184)

Contexte
La dépopulation, impliquant l’euthanasie de masse du bétail, est une pratique établie dans l’industrie agricole pour assurer le bien-être animal, la santé humaine et la stabilité économique en prévenant la propagation des maladies. Des recherches antérieures montrent que les vétérinaires impliqués dans la gestion des maladies animales et la dépopulation subissent des impacts significatifs et durables sur leur santé mentale.

Objectif
Cette étude a examiné l’impact de la dépopulation sur la santé mentale des vétérinaires et les moyens de renforcer leur résilience face à ces événements stressants.

Procédure
En utilisant des méthodes qualitatives, 11 vétérinaires et experts de l’industrie de l’Alberta ont participé à des entretiens individuels semi-structurés entre avril 2023 et avril 2024.

Résultats
L’analyse a révélé 3 thèmes principaux et 6 sous-thèmes : tensions constantes entre le travail et la santé mentale (y compris le lien professionnel versus le travail émotionnel, le contrôle des maladies versus la détresse morale, le sens du devoir versus le traumatisme de l’événement), détachement émotionnel, et détresse professionnelle (y compris épuisement émotionnel, diminution de la satisfaction au travail et intentions de départ, et symptômes de trouble de stress post-traumatique). Ces thèmes ont été utilisés pour adapter le modèle de gestion des catastrophes pour les vétérinaires impliqués dans la dépopulation afin de soutenir leur santé mentale et leur bien-être.

Conclusion et pertinence clinique
Les défis comportementaux et de santé mentale omniprésents associés à la dépopulation soulignent la nécessité d’éducation, de formation, de soutien et d’ajustements des politiques pour protéger la santé mentale et le bien-être des vétérinaires.

Compte rendu

Appel à l’action : améliorer la détresse morale chez les vétérinaires

Indu Mani (page 196)

Les vétérinaires ont des incidences plus élevées d’idées suicidaires et de tentatives de suicide que la population générale. Dans une enquête, 1 vétérinaire sur 6 avait envisagé le suicide, la détresse psychologique étant un prédicteur clé des idées suicidaires. La disponibilité de moyens mortels, l’accoutumance à la mort, l’endettement des prêts étudiants et d’autres causes peuvent y contribuer. Plusieurs études ont pris en compte l’agentivité individuelle des vétérinaires, les initiatives de bien-être et les biais de sélection dans l’admission dans les facultés vétérinaires. Cependant, on prend de plus en plus en compte la détresse morale, le préjudice moral et le résidu moral qui affligent et déstabilisent les vétérinaires et peuvent favoriser les idées suicidaires et le suicide. La détresse morale, un concept historiquement vague en médecine vétérinaire, fait l’objet d’une délimitation et d’une analyse rapides. Cet article traite de la détresse morale chez les professionnels de la santé humaine et vétérinaire et de la manière dont elle est mesurée. L’identification des facteurs de stress moral émergents peut conduire à la désignation de grandes catégories de détresse morale vétérinaire et d’échelles de détresse morale mesurables, dans le but de prédire et d’atténuer la détresse morale. Enfin, 2 outils sont proposés pour identifier et traiter les effets délétères de la détresse morale chez les vétérinaires.

Communication étudiante

Effets secondaires indésirables, incluant agranulocytose et anémie, du traitement au méthimazole d’un chat hyperthyroïdien

Cristian Mastrangelo (page 206)

Une chatte domestique à poil court stérilisée âgée de 13 ans a été amenée dans une clinique vétérinaire en raison de léthargie et d’anorexie. La chatte avait des antécédents d’hyperthyroïdie et avait été traitée au méthimazole pendant 40 jours avant le rendez-vous. L’examen hématologique a révélé une anémie non régénérative sévère et une leucopénie caractérisée par une neutropénie sévère ainsi qu’un faible nombre de basophiles et d’éosinophiles. L’arrêt du méthimazole a entraîné un retour complet à des valeurs normales du nombre de globules blancs et une augmentation marquée du nombre de globules rouges. Ce cas a démontré la nécessité d’examens vétérinaires de suivi après la prescription d’un traitement au méthimazole.

Test éclair

(page 123)

Rubriques

Éditorial

Former plus de vétérinaires

Tim Ogilvie and John Kastelic (page 115)

Déontologie vétérinaire

(page 119)

Compte rendu de livre

Feline cognitive-behavioral therapy: Understanding and shaping feline behavior

Lea Stogdale (page 129)

CVMA Veterinary Health And Wellness Resources

Michelle Lem (page 193)

Rapport spécial

The brave new world of clinical veterinary genetics

David W. Silversides (page 210)

Une santé

Wildlife health surveillance in the Canadian North

Pierre-Yves Daoust, André Désilets, Géraldine-G. Gouin, Emily Jenkins, Stéphane Lair, Émilie L. Couture, Lisa Loseto, Stephen Raverty, Caroline Sauvé, Enooyaq Sudlovenick, Caeley Thacker (page 216)

Défis du secteur bioalimentaire

“Well, I think it’s time………” training on making good end-of-life decisions

Robert Tremblay (page 222)

Réflexions au McEachran institute

Beyond diversity: A One Health approach to equity, diversity, and inclusion in the animal health workforce

Emilia Wong Gordon, Doris Leung (page 227)

Annonces

Index des annonceurs

(page 221)

Annuaire des entreprises

(page 231)