La maladie d’Addison chez les animaux

mars 21, 2011

Chez les animaux, cette maladie s’appelle insuffisance surrénale ou encore hypocorticisme, et il s’agit d’une maladie complexe.

L’insuffisance surrénale est une carence hormonale causée par la production réduite de certaines hormones secrétées par les glandes surrénales, une paire de petites glandes très importantes situées sur la pointe supérieure de chaque rein. Deux grandes classes d’hormones peuvent être en cause : les glucocorticoldes (cortisol) et les minéralocorticoldes (aldostérone). Chez les chiens et les chats, les symptômes de cette maladie varient considérablement, selon le degré de carence hormonale. Certaines races de chien, comme le grand caniche, le rottweiler, le terrier blanc west-highland et le danois semblent vulnérables à cette maladie peu fréquente chez les chiens et très rare chez les chats.

Les symptômes les plus courants sont les vomissements, la perte d’appétit, la léthargie, la perte de poids, et l’augmentation de la soif et des mictions. Certains chiens présentent aussi une diarrhée sanguinolente. Dans les cas graves, l’animal peut s’effondrer, sa température chuter, son pouls s’affaiblir et il peut se déshydrater. Souvent, les électrolytes sanguins, comme le sodium, le potassium et le chlorure, présentent un déséquilibre. Le taux de glycémie peut aussi être réduit et des résidus d’azote peuvent s’accumuler dans le sang. 

La production réduite d’hormone peut être causée par un dérèglement des glandes surrénales (c’est ce qu’on appelle la maladie d’Addison chez les humains) ou par une faible stimulation de la production hormonale par la glande pituitaire, qui se trouve dans le cerveau et qui régit le fonctionnement des glandes surrénales. L’hormone produite par la glande pituitaire, la corticotrophine, circule dans le sang et stimule la production hormonale des glandes surrénales.

Les antécédents et l’examen physique de l’animal aident à déceler les effets de l’insuffisance surrénale, mais le diagnostic est confirmé par la numération globulaire, le profil sanguin et le niveau d’électrolyte, et un test de stimulation à la corticotrophine. Chez les animaux en santé, l’administration de corticotrophine fait augmenter le taux de cortisol sanguin, tandis que chez les animaux malades, ce taux est faible avant et après le test. Puisque la carence hormonale peut causer une réduction de la taille du cœur, les radiographies sont parfois utiles pour le dépistage. 

Votre vétérinaire établira un régime de traitement d’après la gravité des symptômes et la source du problème (glande pituitaire ou glandes surrénales). Le traitement consiste à soigner les symptômes chez les patients très malades, et à administrer des hormones pour le reste de la vie. Souvent, en période de stress, il faut augmenter la dose. Il est important que le vétérinaire suive l’animal de près quand il faut modifier le dosage. Ce suivi est essentiel et toutes les ordonnances doivent être scrupuleusement respectées. Une fois leur état stabilisé, beaucoup d’animaux mènent une vie normale.