Le contrôle mondial de la rage canine - Position conjointe de l’American Veterinary Medical Association, de l’Association canadienne des médecins vétérinaires et de la Federation of Veterinarians of Europe

juin 27, 2014

L’American Veterinary Medical Association (AVMA), l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) et la Federation of Veterinarians of Europe (FVE) reconnaissent que la rage canine présente un risque grave pour la santé publique à l’échelle mondiale. Même si de multiples variantes de la rage sont maintenues dans le réservoir des populations de mammifères sauvages et qu’elles peuvent causer l’infection et la mort chez les humains, la variante canine sert de source d’infection dans la vaste majorité des infections et des morts causées par la rage chez les humains à l’échelle mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 55 000 personnes meurent chaque année de la rage et 40 % des personnes mordues par des animaux suspectés d’être atteints de la rage sont des enfants de moins de 15 ans. Compte tenu du rôle des chiens dans la transmission du virus de la rage aux humains, la vaccination des chiens contre la rage représente un moyen efficace d’empêcher les enfants et les adultes de contracter cette maladie mortelle.

La profession vétérinaire se trouve dans une position unique pour jouer un rôle prépondérant dans le contrôle et l’éradication de la rage canine. En effet, dans certains pays, la rage canine a été éliminée principalement en raison du travail concerté des vétérinaires, des autres praticiens de la santé publique et des législateurs. Ce travail a comporté l’administration obligatoire de vaccins canins et de rappels ainsi que des programmes d’identification centralisés relatifs au traitement après l’exposition à la rage pour les humains ainsi qu’à la quarantaine et/ou à l’euthanasie, selon le cas, pour les chiens. 

L’AVMA, l’ACMV et la FVE croient que pour que les programmes d’éradication non cruelle de la rage canine soient efficaces, ils doivent inclure les éléments suivants :

  • La sensibilisation du public concernant la nature sérieuse de la maladie, la vaccination comme moyen de prévenir la transmission du virus au sein des populations canines, la prévention des morsures de chiens et des approches acceptables pour la gestion des populations canines qui peuvent servir de réservoirs au virus. 
  • La vaccination et des vaccins de rappel obligatoires pour les chiens, avec et sans propriétaire, qui sont consignés dans une entité d’identification centralisée des animaux vaccinés (au niveau local, de l’État, des régions et/ou au niveau national). 
  • Des politiques et des protocoles pour réglementer le mouvement des chiens à l’intérieur et à l’extérieur des régions ainsi que la quarantaine et l’euthanasie des chiens potentiellement infectés et infectés, respectivement.
  • Des ressources suffisantes afin d’assurer l’application efficace et uniforme des règlements conçus pour contrôler et éliminer ultimement la rage canine dans une région donnée.
  • Le contrôle efficace et sans cruauté des populations de chiens errants.

L’AVMA, l’ACMV et la FVE reconnaissent et appuient aussi les ressources existantes provenant des organisations nationales, régionales et internationales qui sont offertes pour porter assistance aux pays dans le contrôle de la rage canine et elles encouragent ces organisations à travailler de concert afin d’établir plus efficacement des programmes de contrôle et d’éradication de la rage canine. Les ressources disponibles incluent, entre autres, les documents suivants :

L’AVMA, l’ACMV et la FVE appuient pleinement les constatations et les recommandations présentées dans l’énoncé conjoint sur le contrôle de la rage canine de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la World Small Animal Veterinary Association (WSAVA) (2013) et l’énoncé conjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’OIE et de l’OMS présentant le solide engagement intersectoriel requis pour éliminer la rage humaine et contrôler la maladie chez les animaux.

L’AVMA, l’ACMV et la FVE croient fermement que la rage canine peut être contrôlée et éliminée dans le cadre d’une collaboration entre les travailleurs de la santé animale et de la santé publique, les législateurs et les organismes de réglementation des programmes de contrôle existants et nouveaux, avec le soutien des organisations gouvernementales et non gouvernementales.