Les puces continuent de poser un problème malgré les progrès des moyens de prévention

oct. 23, 2012

Les puces existent depuis des millions d’années, et elles tourmentent les humains et leurs animaux de compagnie depuis que l’homme a adopté la position debout et qu’il garde des animaux. Les puces sont très bien adaptées à leur mode de vie et sont capables de survivre dans à peu près toutes les conditions; c’est cette capacité qui fait d’elles de formidables antagonistes.

Les puces sont de petits insectes (un ou deux mm) bruns, sans ailes, équipés de puissantes pattes postérieures qui leur permettent de sauter sur les animaux. Leur corps plat leur permet de se faufiler entre les poils, et leur résistance, de supporter les grattements vigoureux des animaux qui en sont infestés. L’espèce de puce qu’on trouve le plus souvent chez les chiens et les chats est la puce du chat (Ctenocephalides felis). On ne trouve la puce du chien (Ctenocephalides canis) que rarement sur les animaux de compagnie.

Les puces piquent les animaux et les humains (mais elles préfèrent les animaux) et se nourrissent de leur sang pour vivre et se reproduire. Ces piqûres causent une petite enflure rouge et une forte démangeaison qui pousse le sujet infesté à se gratter vigoureusement et, par conséquent, à se blesser. Une infestation grave peut causer de l’anémie, surtout chez les chiots et les chatons. Les puces peuvent transmettre le ver solitaire et, chez les chats, un parasite appelé Hæmobartonella.

Les puces femelles peuvent pondre entre 10 et 40 œufs par jour. Pendant sa vie, une femelle moyenne pond jusqu’à 600 œufs qui finissent par tomber de l’animal pour se loger dans son environnement. Les œufs éclosent après 2 à 12 jours et une larve en sort. Elle tisse un cocon et, dans des conditions environnementales moyennes, elle devient une nymphe après une ou deux semaines. Les nymphes sont extrêmement résistantes aux conditions adverses, aux pesticides et aux insecticides, et elles peuvent même survivre à la congélation. Le stade de la nymphe dure généralement huit ou neuf jours, mais il peut se prolonger jusqu’à un an.

Contrairement à ce qu’on a déjà cru, les puces adultes vivent en permanence sur l’animal hôte et ne le quittent pas après s’être nourries. On estime que seulement 5 p. 100 des puces qui se trouvent dans une maison sont adultes. Les œufs représentent 50 p. 100 de la population tandis que les larves en représentent 35 p. 100 et les nymphes, 10 p. 100. Les stades évolutifs se déroulent généralement dans les tapis, les meubles, les fentes  et les fissures.

Quand une nymphe détecte une vibration (par ex., une personne qui marche dans une pièce) ou une augmentation de la concentration de bioxyde de carbone (exhalations d’une personne ou d’un animal), elle se transforme en adulte et quitte le cocon. Même une petite population de puces peut causer une grave infestation. Dans des conditions environnementales moyennes, le cycle de vie d’une puce dure entre trois et quatre semaines. Après sept à dix jours, les puces adultes meurent ou tombent de l’animal hôte quand ce dernier se lèche, se gratte ou se fait brosser.

En connaissant le cycle de vie des puces, le propriétaire peut comprendre l’importance d’une lutte contre ces parasites axée non seulement sur leur animal, mais aussi sur son environnement. Pour éviter les infestations par des puces, la prévention et le traitement doivent viser l’animal et la maisonnée. Il existe de nombreux produits antipuces sur le marché; votre vétérinaire est le seul professionnel de la santé qui soit en mesure de vous indiquer quel produit convient le mieux à votre situation et à votre animal.