LE MOT DU PRÉSIDENT: ACMV 2.0 – La nouvelle ACMV

25 févr., 2025

Bonjour et bienvenue à l’ACMV 2.0! Voilà maintenant un an et demi que nous avons entamé un virage organisationnel et je suis très fier de la manière dont le personnel et les bénévoles appuient notre nouvelle orientation, qui consiste à jouer un rôle plus actif dans la résolution des problèmes qui touchent notre profession. L’ACMV a toujours su identifier les enjeux et prendre position. La nouvelle ACMV fait avancer les choses, dans l’intérêt de la profession et du public canadien.

Plus précisément, je fais allusion au fait que nous avons réussi à attirer l’attention du gouvernement et de la presse, et plus important encore, à obtenir la reconnaissance de ces deux institutions, de sorte qu’elles s’adressent désormais à nous pour nous demander notre avis.

QUELS POINTS AVONS-NOUS SOULEVÉS SUR LA COLLINE DU PARLEMENT?

  1. Le Canada a besoin d’une main-d’œuvre vétérinaire solide. Nous avons demandé au gouvernement de ne plus exiger une étude d’impact sur le marché du travail pour l’embauche de vétérinaires ou de techniciens formés à l’étranger et désireux d’immigrer au Canada. Les statistiques du gouvernement montrent déjà que nous sommes confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qui perdurera au moins un certain temps, alors pourquoi devons-nous le prouver? Nous avons également demandé du financement pour la création d’un centre national d’examen au Western College of Veterinary Medicine afin de réduire les délais pour les vétérinaires étrangers qui attendent de passer l’examen pratique. Ces professionnels constituent une ressource très précieuse dont le Canada ne profite pas, surtout dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre.
  2. Il faut soutenir la santé mentale de notre profession. Nous savons tous à quel point notre travail peut être difficile pour notre santé mentale. Nous avons sensibilisé les élus et proposé que les médecins vétérinaires soient classés comme les premiers intervenants et reçoivent le même soutien qu’eux. Nous aimerions obtenir des fonds pour créer un « filet de sécurité » national propre à notre profession, au lieu de devoir financer des projets de ce type à partir des cotisations de nos membres.
  3. L’accès aux médicaments et aux produits biologiques est préoccupant. Le nombre d’outils à la disposition des vétérinaires dans le domaine de la médecine des animaux destinés à la production d’aliments diminue continuellement, alors que le nombre de produits qui sont disponibles dans d’autres pays et ne sont pas sur le marché canadien a augmenté. Nous préférerions utiliser des mesures préventives, des suppléments ou des médicaments génériques plus anciens plutôt que de recourir à des antibiotiques importants pour la médecine humaine. Si un produit est approuvé en Europe ou aux États-Unis, ne devrions-nous pas y avoir accès ici aussi?

COMMENT FAISONS-NOUS AVANCER CES DOSSIERS?
L’ACMV s’est rendue deux fois sur la colline du Parlement au cours de la dernière année. Nous avons rencontré des députés de tous les partis politiques, des conseillers politiques et des membres du Sénat.

Nous avons uni nos forces à celles d’autres parties prenantes intéressées qui partagent nos priorités. La demande concernant la création d’un centre national d’examen a gagné du terrain grâce à une lettre rédigée par l’ACMV et soutenue par de nombreuses associations des domaines de l’agriculture et de l’enseignement (à l’interne, nous l’appelons la lettre NASCAR en raison de tous les logos qui sont dessus) qui réclament le financement de ce projet. Le travail sur la question des médicaments et des produits biologiques a été grandement facilité par la collaboration avec les Producteurs laitiers du Canada, qui sont actifs dans ce dossier depuis plus longtemps que nous.

Nous avons fait deux présentations à la Tribune de presse nationale, qui constitue un lien direct avec tous les médias canadiens ainsi qu’avec les membres du Parlement. Ces présentations ont entraîné une augmentation considérable du nombre de demandes d’entrevues de la part des médias sur des sujets tels que la sentience animale, la santé mentale, le coût des soins, la pénurie de main-d’œuvre, le bien-être des animaux et l’exportation des chiens. La presse sait désormais qui nous sommes et nous sollicite, ce qui nous permet d’aborder les sujets dont nous voulons discuter.

Nous avons également donné activement notre avis sur diverses questions qui touchent la profession. Nous avons fait part à l’honorable Chrystia Freeland de notre opinion selon laquelle les modifications apportées au taux d’inclusion des gains en capital étaient préjudiciables à la profession. Nous avons fait savoir à l’honorable Marc Miller que les objectifs de réduction de l’immigration ne devraient pas inclure les médecins vétérinaires formés à l’étranger. Nous avons informé l’honorable Mark Holland que les récents changements apportés aux règles concernant l’importation de chiens aux États-Unis étaient problématiques pour le public et notre profession, et nous avons demandé de participer aux prochaines séries de discussions. Nous avons envoyé une déclaration à Pêches et Océans Canada pour donner notre avis sur la proposition d’arrêter l’élevage du saumon en enclos à filet ouvert sur la côte ouest, et nous avons remporté une grande victoire lorsque le gouvernement canadien a accepté nos arguments pour interdire l’utilisation de la strychnine comme prédacide.

L’ACMV a également présenté des observations au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire concernant le projet de loi C-355, Loi sur l’interdiction de l’exportation par voie aérienne de chevaux destinés à l’abattage, et continuera de le faire à mesure que de nouvelles données seront disponibles.

En parallèle, l’ACMV poursuit ses activités habituelles. Nous continuons à étudier les questions relatives au bienêtre des animaux et aux enjeux nationaux et à publier des énoncés de position sur ces questions. Nous avons récemment approuvé et mis à la disposition du public des énoncés de position sur l’intelligence artificielle en médecine vétérinaire, sur l’accès aux soins vétérinaires au Canada et sur la sentience animale, et une révision du Code de pratiques pour les chatteries est en cours. Le Congrès annuel de l’ACMV qui s’est tenu à Calgary en Alberta a connu un franc succès, et nous préparons avec enthousiasme la prochaine édition qui aura lieu à Victoria en Colombie-Britannique. Le service des communications tient les membres au courant de nos nouvelles initiatives et le groupe consultatif sur la main-d’œuvre s’affaire à trouver des solutions pour remédier à la grave pénurie de main-d’œuvre vétérinaire au Canada.

LE CHANGEMENT EST DEVENU CHOSE COURANTE
Le Groupe de travail sur l’équité, la diversité et l’inclusion a récemment fusionné avec le Comité sur le bien-être, qui luimême est récemment passé du statut de groupe consultatif à celui de comité. Ce changement s’explique par le fait qu’il était devenu évident que les deux thèmes se recoupent et qu’ils nécessitent un engagement à long terme. Le travail dans ce dossier est à ce point important qu’un nouveau poste de directeur ou directrice du bien-être, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion a été créé et il a été pourvu par la Dre Kathy Keil. 

Le programme de mentorat de l’ACMV sera relancé cette année avec une nouvelle approche que la profession n’a jamais connue auparavant. Au lieu de proposer un lien individuel avec un autre médecin vétérinaire d’expérience, il abordera les problèmes de fond qui sapent notre passion pour notre travail et nous mettent dans une position où nous voulons simplement passer à travers nos journées.

La Revue vétérinaire canadienne est passée à un format strictement en ligne et l’interface utilisateur a été grandement améliorée. Les efforts se poursuivent pour rendre cette revue plus pertinente pour les vétérinaires praticiens, tout en tenant compte de la nécessité pour la profession d’être informée des progrès de la médecine.

En résumé, l’ACMV est revigorée et portée par un nouvel élan appuyant notre raison d’être. Le personnel et les bénévoles ont le sentiment de faire une différence et ont la possibilité de sortir des sentiers battus et de proposer de nouvelles solutions. J’aimerais inviter les membres à faire de même. Prenez contact avec vos députés locaux et discutez de nos problèmes. L’ACMV propose une boîte à outils pour les relations gouvernementales pour vous guider dans la présentation de votre message. Si vous avez des idées sur la façon d’aider notre profession, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce que nous faisons, envoyez-moi un courriel à l’adresse cvmapresident@cvma-acmv.org.

-Tim Arthur