Protection de l'usage légitime de la xylazine en médecine vétérinaire

5 juil., 2023

Chers membres de l'ACMV :

Récemment, la xylazine est apparue comme un adultérant dans l'approvisionnement en drogues illicites toxiques, principalement en combinaison avec le fentanyl. Sa présence dans les échantillons de drogues en Amérique du Nord a augmenté et elle a été détectée dans certains décès liés aux opioïdes. Au Canada, la xylazine est réglementée en tant que médicament sur ordonnance en vertu de la loi sur les aliments et les drogues et de ses règlements d'application pour une utilisation chez les animaux, mais elle n'est pas approuvée pour une utilisation chez l'homme.

La combinaison de la xylazine et du fentanyl a récemment été désignée comme une menace émergente aux États-Unis, et l'administration américaine Biden-Harris a annoncé qu'elle prévoyait de publier une réponse pangouvernementale comprenant une prévention, un traitement et une réduction de l'offre fondés sur des données probantes. Santé Canada nous a dit qu'elle était également préoccupée par l'émergence de la xylazine en tant qu'adultérant dans l'approvisionnement en drogues illicites toxiques et qu'il examinait les mesures d'atténuation des risques qui pourraient s'avérer nécessaires. Le ministère nous a également dit qu'il était conscient du fait que la xylazine est un outil important utilisé pour la manipulation sûre et humaine des animaux.

Bien que l'ACMV reconnaisse les graves problèmes de santé et de sécurité publique liés à la xylazine, notre association travaille de manière proactive pour s'assurer que les décideurs politiques canadiens comprennent l'importance de ce médicament en médecine vétérinaire et pour expliquer comment restreindre l’utilisation légitime de ce médicament vétérinaire pourrait avoir un impact négatif sur la santé et le bien-être des animaux. L'ACMV a également mis en contact les forces de l'ordre avec un expert en la matière pour les informer sur l’utilisation légitime de la xylazine en médecine vétérinaire.

Des experts en pharmacologie vétérinaire ont informé l'ACMV que les agents déactivateur de la xylazine utilisés en médecine vétérinaire ne sont pas autorisés chez l'homme et ne sont peut-être pas bien connus en médecine humaine. C'est pourquoi l'ACMV a rencontré un représentant de l'Association médicale canadienne et lui a communiqué des informations sur les agents déactivateur, et elle poursuit son travail avec la Société médicale canadienne sur l’addiction en lui communiquant des informations similaires.

L'ACMV a communiqué et continuera de communiquer avec la Direction des médicaments vétérinaires (Direction générale des produits de santé et des aliments), la Direction des substances contrôlées (Direction générale des substances contrôlées et du cannabis) et la Direction générale des opérations réglementaires et de l'application de la loi de Santé Canada sur cette importante question. L'ACMV reste pleinement engagée auprès des principaux décideurs sur ce dossier complexe de politique de santé publique et tiendra ses membres au courant de l'évolution de la situation afin de s'assurer que notre association continue à défendre la protection de l’utilisation légitime de la xylazine en médecine vétérinaire au nom de nos membres.

Si vous avez des suggestions ou des commentaires sur ce qui précède, veuillez contacter le Dr Shane Renwick, gestionnaire de l’ACMV, enjeux nationaux, à l'adresse suivante : srenwick@cvma-acmv.org.

Cordialement,
L'ACMV