Table des matières et résumés

Cette étude expérimentale a comparé les pressions de fuite et le temps de complétion d’anastomoses intestinales réalisées par des vétérinaires novices et un chirurgien certifié comme spécialiste en utilisant des schémas de suture simples interrompus et continus simples. Des segments jéjunaux grossièrement normaux (n = 108) de six cadavres canins frais ont été utilisés pour prélever des segments jéjunaux cadavériques canins refroidis de 8 cm qui ont été assignés au hasard à un groupe témoin (12 segments) et à quatre groupes de traitement (24 segments/groupe, 12 constructions/groupe) : i) anastomoses simples interrompues réalisées par un chirurgien agréé par le Board (BSI); ii) des anastomoses continues simples réalisées par un chirurgien certifié par le Board (BSC); iii) les anastomoses simples interrompues réalisées par des vétérinaires novices (NSI); et iv) des anastomoses continues simples réalisées par des vétérinaires novices (NSC). La pression de fuite initiale médiane (plage) pour le témoin était de 400,2 mmHg (226,0 à 500,0 mmHg), BSI 37,4 (14,4 à 124,0), BSC 32,5 (13,4 à 91,0), NSI 36,5 (22,9 à 62,0) et NSC 47,5 (8,9 à 120,0). Aucune différence n’a été notée entre l’expérience (P = 0,73, P = 0,53), la technique de suture (P = 0,07, P = 0,38) ou entre les groupes de traitement (P = 0,17, P = 0,94), pour l’ILP ou la MIP (pression intraluminale maximale), respectivement. Le temps de complétion de l’assemblage différait en fonction de la technique de suture (P < 0,0001) et de l’expérience (P < 0,0001). L’ILP médian et moyen de toutes les anastomoses dépassait les pressions péristaltiques intraluminales physiologiques. Les anastomoses continues simples étaient globalement plus rapides à réaliser. Les deux techniques d’anastomose cousues à la main conviennent aux anastomoses intestinales.

Bien que la morphine ait démontré des effets antinociceptifs chez les chevaux, son administration a été associée avec des effets non-désirés d’une manière dose-dépendante. Chez les humains et les rats, une partie de l’effet analgésique de la morphine a été attribuée au métabolite actif, morphine-6-glucuronide (M6G). Bien que la morphine puisse causer plusieurs effets indésirables, M6G a un profil de sécurité plus favorable. L’objectif de cette étude était de caractériser la pharmacocinétique, la distribution tissulaire, et le comportement et sélectionner des effets physiologiques de M6G suivant son administration intraveineuse à un petit groupe de chevaux. Dans la Partie 1 de l’étude, trois chevaux ont reçu l’administration intraveineuse d’une dose unique de saline, 0,5 mg/kg de poids corporel (BW) de M6G, ou 0,5 mg/kg BW de morphine selon un essai croisé à trois voies. Des échantillons sanguins ont été prélevés jusqu’à 96 h post-administration, les concentrations de drogues et de métabolites mesurées, et les pharmacocinétiques déterminées. Les effets physiologiques et sur le comportement ont par la suite été notés. Dans la Partie 2 de l’étude, deux chevaux devant être euthanasiés pour d’autres raisons, ont reçu 0,5 mg/kg BW de M6G. Du sang, du liquide céphalo-rachidien (CSF), et différents échantillons de tissu ont été prélevés post-administration et les concentration de drogue furent déterminées. La clairance de M6G a été plus rapide et le volume de distribution à l’état d’équilibre était plus petit pour M6G comparativement à la morphine. Une réaction caractérisée par le tremblement de la tête, du piaffage, et une légère ataxie a été observée immédiatement à la suite de l’administration soit de morphine ou de M6G aux chevaux. Après administration de M6G, ces comportements diminuèrent rapidement et furent suivis par une période plus longue de sédation. À la suite de l’administration, M6G a été détecté dans les reins, le foie, le CSF, et des régions du cerveau. Les résultats de cette étude incitent à réaliser des études additionnelles sur M6G afin d’évaluer son potentiel clinique comme analgésique chez les chevaux.

L’obésité, qui est le désordre nutritionnel spontané le plus fréquent chez les chats, est un facteur de risque connu pour le développement du diabète mellitus et a été associé à une résistance à l’insuline, à de l’hyperinsulinémie et à une sécrétion altérée d’hormone dérivée du tissu adipeux chez les chats. L’objectif de cette étude était de surveiller et rapporter les changements dans les résultats de tests de tolérance au glucose intraveineux en série (IVGTT) et autres paramètres métaboliques chez quatre chats obèses sur une période de 4 ans. Des IVGTT en série, les indices de sensibilité à l’insuline, les concentrations d’adipokines et les profils lipidiques ont été évalués. Tous les chats avaient des changements d’IVGTT compatibles avec une tolérance réduite au glucose et des patrons de sécrétion d’insuline altérés durant la période d’étude de 4 ans. Il n’y avait pas d’augmentation significative des concentrations de glucose sanguin ou d’insuline à jeun et aucun changement dans les indices de sensibilité à l’insuline évalués. La concentration moyenne d’adiponectine a diminué de manière significative en fonction du temps, mais il n’y avait pas d’augmentation significative de la concentration de leptine et aucun changement n’a été observé dans les profils lipidiques. Bien que l’IVGTT peut être utilisé pour documenter une diminution naissante et/ou légère de la tolérance au glucose et des changements dans le patron de sécrétion d’insuline, ce test ne peut pas être réalisé facilement ou rapidement sur des chats de clients dans la plupart des milieux de pratique. Plus de travail doit être fait pour établir des méthodes fiables et pratiques pour une identification plus précoce des chats à risque de développer un diabète mellitus.

L’objectif de cette étude était de comparer les propriétés mécaniques, incluant les forces radiale, axiale et de flexion, de différentes endoprothèses métalliques auto-expansibles ayant des fils de diamètres différents. Les forces radiales générées par la compression longitudinale et cylindrique, avec les forces radiale et de flexion, ont été mesurées et utilisées pour évaluer les propriétés mécaniques de trois types d’endoprothèses métalliques auto-expansible (n = 3); le type le plus approprié étant ensuite évalué avec quatre diamètres différents de fil (n = 3). L’endoprothèse de type D (endoprothèse en nitinol non recouverte tissée à double fil) avait la force radiale la plus élevée et la force axiale la plus faible et ainsi, était la plus appropriée pour utilisation clinique; toutefois, sa force de flexion était la plus faible, corroborant les résultats les mesures de la force axiale. Donc, l’endoprothèse de type D a été évaluée davantage en utilisant les diamètres de fil suivants : i) 0,127, ii) 0,152, iii) 0,178, et iv) 0,203 mm. Lorsque le diamètre du fil était augmenté de 0,025 mm, les forces radiale, axiale, et de flexion mesurées augmentèrent de manière significative. Ainsi, le diamètre de fil adéquat devrait être déterminé basé sur la structure anatomique de l’endoprothèse. Les propriétés mécaniques des endoprothèses auto-expansibles devraient être prises en considération lors de la sélection du design optimal pour un collapse de la trachée chez le chien.

L’objectif de cette recherche était d’étudier la propagation de maladies dans les oviductes et les structures para-ovariennes des vaches diagnostiquées à l’aide de méthodes d’analyse clinique, de laboratoire et morphologique. Des examens transrectaux de 283 vaches ont été effectués à la ferme pour étudier leur fonction de reproduction. Une étude morphologique approfondie des organes reproducteurs a été réalisée et les ovaires et l’utérus ont été pesés et mesurés. La méthode pour détecter le blocage des oviductes consistait à remplir les oviductes avec de l’air sous une pression excessive et à évaluer la perméabilité en fonction de la chute de pression. Lors de l’examen macroscopique post-mortem des organes reproducteurs de vaches infertiles, les maladies des oviductes et pathologies des structures para-ovariennes les plus fréquemment détectées étaient l’hydrosalpinx (6,9 %), les kystes sur les parois de l’oviducte (3,4 %), les adhérences ovaire-bourse (37,8 %), kystes et adhérences du ligament mésovarien et du mésosalpinx (17,0 %), kystes du réseau ovarien (3,4 %) et kystes d’inclusion séreuse à la surface de l’ovaire (6,9 %). Une pathologie cliniquement prononcée des oviductes a été détectée chez 2,5 % des vaches infertiles. La méthode proposée pour diagnostiquer l’obstruction des oviductes a permis de trouver la pathologie cachée de ces organes, qui se manifestait par une perméabilité accrue et une obstruction relative et totale.

Les objectifs de cette étude étaient de comparer rétrospectivement les mesures de pression sanguine obtenues en clinique avec celles obtenues à la maison pour des chats et des chiens vus en consultation à notre hôpital et d’examiner la possibilité d’hypertension réactionnelle (syndrome du sarrau blanc ou effet de la blouse blanche) dans cette population de dix chats et sept chiens. Les dossiers médicaux du Western College of Veterinary Medicine ont été consultés afin d’identifier des patients avec mesures pairées de la pression sanguine en clinique et à la maison prises dans un délai de 14 jours. Les résultats furent comparés par analyse par paires appariées pour déterminer l’accord et le biais. Des pressions sanguines systoliques et diastoliques significativement plus élevées ont été mesurées en clinique comparativement à celles mesurées à la maison. Une différence moyenne de + 27,7 mmHg [intervalle de confiance 95 % (CI) : 17,1 à 38,3 mmHg, P < 0,001] et + 12,9 mmHg [CI 95 % : 6,4 à 19,5 mmHg, P = 0,0007) a été trouvée pour la pression systolique et diastolique, respectivement. La prévalence de l’hypertension réactionnelle dans cette population était de 41 %. Un total de 39 % des mesures de pression sanguine à la maison par les propriétaires était exempt d’artéfact, tel qu’évalué par la forme des ondes sur des équipements d’oscillométrie à haute définition (HDO). Les résultats de cette étude ont montré que les mesures de pression sanguine prises à la maison et en clinique variaient de manière significative, ce qui a été attribué à une prévalence élevée de l’hypertension réactionnelle dans cette population clinique.

La mesure de la diurèse est critique pour la gestion de chats hospitalisés ainsi que de leurs conditions sous-jacentes. L’estimation échoguidée du volume vésical (UBV) est une mesure de substitution non-invasive qui peut fournir d’importantes informations cliniques. L’objectif de cette étude fut de valider la précision d’une nouvelle méthode de calcul 3D dans l’estimation du volume vésical à l’aide d’images 2D obtenues par échographie au point d’intervention. L’estimation du volume vésical a été réalisée à l’aide de coordonnées des tracés de la circonférence de la vessie sur des images échographiques longitudinales et transversales appariées (n = 359), alignées dans l’espace 3D pour le calcul algorithmique mathématique. Des images échographiques ont été obtenues par deux observateurs différents à 18 moments différents sur 10 chats mâles sains et élevés à cette fin, sous anesthésie générale en décubitus sternal. Les volumes d’urine réels ont été mesurés par cathétérisme urinaire et comparés aux estimations de volume vésical à l’aide du coefficient de corrélation de concordance de Lin et de l’analyse de Bland-Altman. L’estimation du volume vésical à l’aide de la méthode 3D de traçage de la circonférence de la vessie a démontré un degré d’accord modérée avec le volume réel de la vessie (ρc = 0,94 to 0,95) avec un biais cliniquement insignifiant (calcul 3D moins volume réel) de −1,96 mL (écart interquartile = −3,89 à −0,57 mL, P < 0,001) et de −2,42 mL (écart interquartile = −4,64 à −0,66 mL, P < 0,001) pour les deux observateurs respectivement. Notre étude a démontré une précision acceptable de la méthode de calcul 3D pour l’estimation du volume vésical chez des chats en bonne santé. Cette méthode peut fournir une alternative de transition jusqu’à ce que l’échographie 3D devienne plus facilement accessible.

Le virus respiratoire syncitial bovin (BRSV) est un agent pathogène respiratoire primaire chez les veaux. Une infection clinique avec cet agent pathogène a été expérimentalement modélisée pour évaluer l’efficacité vaccinale en utilisant un isolat de champ (Asquith) de BRSV qui a été passé séquentiellement in vivo chez des veaux nouveau-nés pour maintenir sa virulence. L’objectif de cette analyse rétrospective cumulative des passages sur une période d’approximativement 20 ans était de déterminer s’il y avait eu des changements dans le génome viral de cet isolat à cause de ce processus. L’analyse des séquences indiquaient que l’isolat Asquith se positionnait génétiquement dans un clade comprenant des isolats américains et quelques isolats européens et un isolat chinois de BRSV récemment décrit (DQ). Également, il y avait de rares changements de bases dans le temps dans les segments de gènes N, G et F examinés lors de la comparaison parmi les différents passages allant de 1996 à 2019. Ces résultats indiquent l’absence de mutation significative en absence de pression immunologique adaptative significative.

Le but de cette étude était de déterminer la prévalence des titres d’anticorps protecteurs contre la panleucopénie féline (FPL) chez des chats présentés à un service d’urgence. Soixante-quinze chats présentés pour diverses blessures et maladies étaient éligibles à l’inclusion. L’état de vaccination, à jour ou non à jour/non confirmé selon les directives de l’AAFP a été enregistré. Les titres de FPL ont été semi-quantifiés à l’aide d’un test au chevet du patient et ont été classés comme protecteurs ou non protecteurs. Sur les 75 chats inclus, 49 avaient des titres protecteurs (65 %), tandis que 26 (35 %) n’en avaient pas. Cinquante chats (66,7 %) ont été considérés comme à jour, tandis que 25 chats (33,3 %) étaient non à jour ou non confirmés. Parmi les chats à jour, 35/50 (70 %) avaient des titres protecteurs, tandis que 15 (30 %) n’en avaient pas. Sur les 25 chats qui étaient non à jour, les titres étaient considérés comme protecteurs chez 14 (56 %) et absents chez 11 (44 %). Les chats qui étaient à jour n’avaient pas uniformément des titres positifs, tandis que certains chats dont les vaccins n’étaient pas à jour étaient encore considérés comme protégés. Cette étude soutient que même chez les chats considérés à jour, il est possible qu’une protection adéquate contre la FPL ne soit pas présente. Des précautions doivent être prises pour isoler de manière appropriée les chats atteints de maladies attribuables à la panleucopénie féline des autres chats et éviter une transmission nosocomiale accidentelle.

Cette étude visait à examiner les changements dans les profils de protéines sériques de veaux coréens nouveau-nés et de fournir un index de référence pour ces changements durant la croissance. La composition des protéines sériques de 15 veaux en santé âgés de 1 semaine à 4 mois a été analysée par électrophorèse. Le ratio albumine:globuline (A/G) a augmenté jusqu’à ce que les veaux atteignent l’âge de 2 mois (1,3 ± 0,2) et diminuait par la suite jusqu’à ce qu’ils aient 4 mois (1,1 ± 0,1). Les concentrations d’albumine augmentèrent jusqu’au mois 2 (3,4 ± 0,1) et diminuèrent ensuite jusqu’au mois 4 (3,2 ± 0,2). Les concentrations de α-1 globuline ont diminué jusqu’à la semaine 4 (0,4 ± 0,1) et ont par la suite augmenté jusqu’au mois 2 (0,6 ± 0,1). Les concentrations de γ globuline ont diminué jusqu’au mois 2 (0,7 ± 0,2) et ont par la suite augmenté jusqu’au mois 4 (1,1 ± 0,3). Ces changements dans les concentrations de protéines en fonction de l’âge démontrent l’importance de considérer l’âge lors des tests sanguins chez les veaux. La concentration de γ globuline était à son maximum durant la première semaine, due à l’ingestion de colostrum, et diminua par la suite pour atteindre un minimum à 2 mois, alors que l’immunité maternelle passive est à son plus bas. Ainsi, le fait de fournir suffisamment d’immunité passive via le colostrum chez les veaux nouveau-nés peut permettre une saine croissance.