CJVR - janvier 2024, Vol. 88, No. 1

Scientifique

Articles

Development and validation of farm- and province-level swine flow simulation model using discrete events and Ontario swine farm and provincial input data

Maggie Henry, Wade McDonald, Robert M. Friendship, Amy L. Greer, Zvonimir Poljak (page 3)

Les maladies infectieuses peuvent provoquer des perturbations dans les industries de services et agricoles. La liste des événements possibles est longue et varie de l’arrivée ou de l’émergence d’un agent pathogène animal à déclaration obligatoire aux interruptions récemment documentées causées par la pandémie de COVID-19. Il est nécessaire d’élaborer des modèles permettant de déterminer l’impact des agents pathogènes et des mesures d’atténuation sur les populations qui ne sont pas directement affectées par l’agent pathogène dans le cas d’une maladie à déclaration obligatoire, en particulier lorsque la santé et le bien-être de ces populations pourraient être affectés en raison des conséquences dues aux perturbations du commerce et des chaînes d’approvisionnement. L’objectif principal de cette étude était de développer un modèle de simulation à événements discrets (DES) de la production porcine, y compris la transformation du porc, pour des scénarios sans perturbations majeures, qui pourraient être étendus du niveau d’une ferme individuelle à l’ensemble de la province de l’Ontario, Canada. L’objectif secondaire était de valider la simulation développée par rapport aux statistiques observées au niveau de la ferme et de la province. Une simulation à événements discrets hebdomadaire composée de 3 zones connectées (un élevage de truies, un élevage de porcs et des abattoirs) a été développée à l’aide du logiciel de modélisation AnyLogic. À l’aide des tests de Mann-Whitney, les résultats du modèle représentatifs des statistiques standards de l’industrie ont été comparés aux données de 6 fermes individuelles séparément, ainsi qu’aux données provinciales de l’Ontario. Une simulation à événements discrets évolutive du système de production porcine pour des scénarios typiques a été réalisée. Les résultats du modèle étaient cohérents avec les statistiques individuelles des exploitations et des industries. Ainsi, le modèle peut être utilisé pour simuler la production porcine à des niveaux distincts et pourrait être modifié davantage pour représenter la commercialisation du porc dans d’autres provinces ou à l’échelle internationale.
(Traduit par Docteur Serge Messier)

Ability of unsterilized recycled manure solids bedding to support growth of Klebsiella pneumoniae and Escherichia coli

Annie Fréchette, Mylène Généreux, Gilles Fecteau, Caroline Côté, Simon Dufour (page 12)

Bien que la litière de fumier recyclé (LFR) soit utilisée dans les fermes laitières, elle pourrait permettre la croissance bactérienne lorsqu’elle est contaminée par des matières fécales et augmenter ainsi l’incidence de mammite clinique chez les vaches. L’objectif de cette étude était de décrire la croissance bactérienne dans trois types de LFR, ainsi que dans du sable, lorsque des échantillons étaient inoculés expérimentalement avec Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae. Deux essais de trois jours ont été réalisés, au cours desquels les échantillons de litière ont été inoculés ou non avec E. coli et K. pneumoniae. L’essai a été répété trois fois pour chaque échantillon de litière, chaque jour. Les échantillons ont été incubés à 15 °C pendant 3 jours et la numération bactérienne a été mesurée chaque jour. Après inoculation, il n’y a pas eu de phase de croissance significative de K. pneumoniae ou d’E. coli au cours de l’essai dans les échantillons de LFR préparés dans un conteneur ou en tas. Les échantillons de sable et de LFR préparés dans un tambour rotatif ont cependant montré une phase de croissance active similaire de K. pneumoniae pendant les premières 24 heures de l’essai. En outre, une phase de croissance significative d’E. coli a été observée dans les échantillons de litière de sable au cours des premières 24 h. Les trois différents types d’échantillons de LFR n’ont pas réagi de la même manière à l’inoculation de coliformes. Aucune phase de croissance active n’a été observée dans les échantillons de litière contenant déjà une concentration bactérienne élevée après l’inoculation de coliformes.
(Traduit par Docteur Simon Dufour)

Metabolic response of broiler chickens to different doses of Enterococcus faecium ICIS 96 in the diet

Elena Kochkina, Alfia Andreeva, Alexey Torshkov, Veronika Dymova, Oleg Altynbekov, Mariia Sycheva (page 19)

La compétitivité et la rentabilité de l’industrie de la volaille dans les conditions du marché sont désavantagées par les problèmes croissants de sécurité et de qualité de la viande de volaille. La solution à ce problème peut être trouvée grâce à l’utilisation de préparations microbiennes ciblées. De nombreuses études sur les propriétés des bactéries du genre Enterococcus suggèrent leur efficacité dans la pratique de l’aviculture. Le but de l’étude est d’évaluer l’effet de différentes doses d’E. faecium ICIS 96 sur le métabolisme et les qualités productives des poulets à griller. L’expérience a été réalisée sur 72 poulets de chair croisés Cobb-500, répartis en 3 groupes. Les poulets du premier groupe expérimental ont reçu une suspension de culture E. faecium ICIS 96, préparée à raison de 1 milliard de cellules microbiennes dans 1 mL de solution saline. Les poulets de chair du deuxième groupe expérimental ont reçu une dose doublée d’entérocoques, soit 0,2 mL d’une suspension de 1 milliard de cellules microbiennes pour 1 kg de poids vif par jour. Les résultats ont démontré que 0,1 mL d’une suspension de culture d’entérocoques dans l’alimentation des volailles pour 1 kg de poids vif par jour intensifiait le métabolisme et, par conséquent, augmentait le poids vif des poulets dans les 40 jours suivant l’ontogenèse post-incubation.
(Traduit par Docteur Serge Messier)

Retrospective study of perioperative antimicrobial use in horses undergoing elective laparoscopy at a single institution

Lucciana Recchi, Nicola Cribb, Nathalie Côté, Marie-Soleil Dubois, Judith Koenig, Alexander Valverde, Gabrielle Monteith (page 24)

L’antibiogouvernance a connu un développement significatif ces dernières années. La prophylaxie peropératoire représente un volume important d’utilisation d’antimicrobiens et constitue un domaine dans lequel des améliorations peuvent probablement être apportées. L’objectif de cette étude était d’évaluer les pratiques associées à l’utilisation peropératoire d’antimicrobiens en laparoscopie élective équine dans un seul établissement sur une période de 21 ans et de déterminer si le traitement antimicrobien influençait la survenue de complications postopératoires. Les dossiers médicaux des chevaux ayant subi une laparoscopie élective dans un centre hospitalier universitaire de janvier 2000 à septembre 2021 ont été examinés. Les données obtenues comprenaient le signalement, le chirurgien, le type et la durée de la procédure, l’utilisation d’antimicrobiens peropératoires et les complications intra-opératoires et postopératoires. Une régression logistique univariée exacte a été utilisée pour explorer l’association entre les facteurs de risque possibles et la survenue de complications postopératoires, ainsi que l’association entre l’année de présentation et le moment de l’administration des antimicrobiens. La durée de la chirurgie a été transformée en log pour répondre à l’hypothèse de normalité, suivie d’une analyse de variance (ANOVA) pour comparer la durée moyenne de la chirurgie par procédure et les complications postopératoires. La signification a été fixée à P < 0,05. Soixante chevaux répondaient aux critères d’inclusion. Tous les chevaux ont reçu une prophylaxie antimicrobienne, mais aucun n’a reçu de dose supplémentaire durant la chirurgie. Seuls 13 chevaux (26 %) ont reçu des antimicrobiens dans les 60 minutes suivant la première incision. Le temps d’administration s’est amélioré avec chaque année d’étude (P = 0,005). Seulement 17 chevaux (28 %) ont reçu des antimicrobiens pendant moins de 24 heures, mais la durée médiane du traitement antimicrobien était de 1,25 jour (plage : 0,25 à 10 jours). Les pratiques d’utilisation des antimicrobiens dans cet établissement différaient des recommandations générales pour une prophylaxie peropératoire optimale, ce qui suggère qu’une intervention est nécessaire.
(Traduit par Docteur Serge Messier)