Table des matières et résumés

Objectif
Cette étude compare les réponses immunitaires et cliniques des veaux de boucherie positifs au virus de la diarrhée virale bovine (BVDV) dus aux anticorps maternels (MatAb), sensibilisés avec un vaccin intranasal à virus vivant modifié (MLV) et différentiellement stimulés avec un vaccin MLV systémique ou un vaccin inactivé (KV).

Animal
Dix-huit bouvillons commerciaux Black Angus.

Procédure
Les veaux ont été sensibilisés par voie mucosale à environ 24 h d’âge avec un MLV et ont reçu un rappel par injection d’un MLV (IN-MLV) ou d’un vaccin inactivé (IN-KV) à un âge moyen de 54 jours. L’épreuve a eu lieu au sevrage avec une souche virulente non cytopathique de BVDV-2, 24515.

Résultats
Cliniquement, le groupe IN-KV présentait une durée plus longue de fièvre, de leucopénie et de virémie, tandis que le groupe IN-MLV présentait des réponses en anticorps hétérospécifiques BVDV de types 1 et 2 plus importantes.

Conclusion
Dans l’ensemble, ces données ont indiqué que le renforcement par le vaccin MLV systémique entraînait une protection plus robuste contre la provocation par le BVDV de type 2 au sevrage.

Pertinence clinique
La stimulation mucosale des veaux nouveau-nés a fourni une protection contre la provocation par le BVDV de type 2 au sevrage.

Objectifs
Les porcs connaissent souvent une croissance lente et des problèmes de maladies entériques au début de la période post-sevrage. Les objectifs étaient d’évaluer les effets d’un vaccin oral vivant contre E. coli sur la diarrhée post-sevrage dans des conditions à la ferme et d’évaluer les impacts de la composition du régime alimentaire sur la croissance et la santé entérique au début de la phase de production en pouponnière.

Procédures et résultats
Dans une série d’essais, même en présence d’E. coli entérotoxinogène (ETEC), la diarrhée post-sevrage était généralement associée à d’autres causes et non à l’ETEC. Par conséquent, un programme de vaccination contre E. coli n’a eu aucun effet bénéfique sur la réduction des signes cliniques de diarrhée ou sur l’amélioration du taux de croissance des porcs en pouponnière. Inversement, dans les mêmes conditions, les programmes d’alimentation ont affecté à la fois les signes cliniques de diarrhée et le taux de croissance. Les porcs nourris avec un programme en quatre phases qui sont passés d’un régime contenant une proportion relativement élevée de protéines animales à un aliment composé de protéines végétales ont obtenu de meilleurs résultats que les porcs recevant des régimes moins complexes. Cependant, il y avait des preuves d’une croissance compensatoire chez les porcs nourris avec des régimes à faible complexité, mais pas de manière constante dans tous les essais.

Conclusion et pertinence clinique
Il a été conclu que l’alimentation précoce en pouponnière peut aider à réduire la diarrhée post-sevrage et à améliorer les performances de croissance.

Objectif
Déterminer si le colostrum et des échantillons de sérum bovins contiennent des anticorps qui réagissent avec le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2).

Animaux
Bovins laitiers et bovins de boucherie d’Amérique du Nord et d’Europe, échantillonnés avant et après la pandémie de SARS-CoV-2.

Procédures
Épreuves ELISA indirectes utilisant le coronavirus bovin entier (BCoV) et le SARS-CoV-2; ensemble des protéines SARS-CoV-2 Spicule 1, Spicule 2 et nucléocapside; et le peptide de nucléocapside spécifique du SARS-CoV-2 comme antigènes. Test de neutralisation du virus pour le BCoV. Virus de substitution pour le test de neutralisation du SRAS-CoV-2.

Résultats
Les anticorps réactifs au BCoV étaient très répandus dans les échantillons prélevés sur les bovins avant et après la pandémie de SRAS-CoV-2. Des anticorps réactifs au SRAS-CoV-2 étaient présents dans les mêmes échantillons et leur prévalence a apparemment augmenté après la pandémie de SRAS-CoV-2. Ces anticorps avaient une réactivité variable avec les protéines de spicule et de nucléocapside du SARS-CoV-2 mais n’étaient apparemment pas spécifiques du SARS-CoV-2.

Conclusion
Le coronavirus bovin continue d’être endémique dans les populations bovines, comme l’indique la forte prévalence d’anticorps dirigés contre le virus dans les échantillons de colostrum et de sérum. De plus, les anticorps prévalents contre le SRAS-CoV-2 dans les échantillons de bovins, avant et après la pandémie, sont probablement le résultat de réponses à des épitopes sur les protéines de spicule et de nucléocapside qui sont partagées entre les 2 bêtacoronavirus. Les anticorps à réaction croisée dans le colostrum bovin pourraient être examinés pour leurs effets prophylactiques ou thérapeutiques sur les infections par le SRAS-CoV-2 chez l’humain.

Une chienne de race mixte femelle intacte âgée d’un an (border collie et épagneul springer) a été initialement évaluée pour de la léthargie, fièvre et ataxie, puis évaluée 2,5 ans plus tard après le début des crises. Sur un intervalle de 3 ans, le chien a subi trois examens de tomodensitométrie (TDM) et un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Une volumineuse lésion hyperatténuante avec effet de masse, présentant un faible rehaussement post-contraste et associée à une hypo-atténuation parenchymateuse diffuse environnante, a été observée au premier examen TDM (3 j après les premiers signes cliniques). Le deuxième examen TDM (11 jours plus tard) a révélé une lésion hypo-atténuante avec un rehaussement post-contraste en anneau. Une nette réduction de la taille de la masse, qui se présentait comme hyperatténuante avec un centre fortement rehaussé après contraste, était notée au troisième examen TDM (2,5 ans après les premiers signes cliniques et 3 mois après le début des crises). L’examen IRM, réalisé 3 mois après le troisième examen par TDM, a montré une petite lésion, écho hypo-intense de gradient T2*, sans halo périphérique noté dans la récupération d’inversion atténuée par fluide en pondération T2 et avec un rehaussement serpentiforme de l’intérieur de la lésion vers la région méningée. Ces résultats d’imagerie séquentielle étaient compatibles avec une hémorragie intracérébrale.

Message clinique clé :
À la connaissance des auteurs, il s’agit du premier cas d’hyperthermie associée à une hémorragie intracérébrale chez un chien, bien qu’il s’agisse d’une observation courante en médecine humaine. Une hémorragie intracérébrale doit être incluse dans le diagnostic différentiel d’une masse intracérébrale, et la réalisation d’examens d’imagerie séquentiels peut aider à clarifier le diagnostic.

Une femelle terrier de Boston stérilisée âgée de 4 ans a reçu un diagnostic de méningiome présumé impliquant le chiasma optique et entraînant une perte de vision. Un port d’accès vasculaire (VAP) a été placé dans la veine saphène médiale gauche pour faciliter les épisodes fréquents d’anesthésie pour la radiothérapie. Cinq jours après la mise en place, le VAP était non fonctionnel avec le cathéter en silicone toujours intact. Au cours de la chirurgie de retrait du VAP, il a été découvert que le cathéter en silicone avait migré. L’échographie focale peropératoire n’a pas pu identifier le cathéter migré dans le membre pelvien. La tomodensitométrie thoracique a identifié le cathéter migré rétroflexé sur lui-même dans la veine cave crânienne et s’étendant dans l’artère pulmonaire droite lorsqu’il traversait le côté droit du cœur. Le chien a subi une approche chirurgicale hybride consistant en une technique de forceps de récupération endovasculaire avec sternotomie médiane pour l’extraction intraveineuse de corps étrangers non-radio-opaques. Les complications postopératoires, y compris la régurgitation et le thrombus auriculaire gauche, ont été prises en charge. Le thrombus auriculaire gauche a persisté pendant 10 mois après la chirurgie hybride.

Message clinique clé :
Une approche hybride consistant en une technique de forceps de récupération endovasculaire avec sternotomie médiane a été efficace pour retirer un corps étranger intraveineux non-radio-opaque chez un chien.

Un chien schnauzer géant mâle castré âgé de 6 ans a été présenté à une clinique d’urgence avec une strangurie et une pollakiurie. À l’examen physique, l’abdomen était distendu de manière générale et non-douloureuse. L’imagerie diagnostique a révélé plusieurs grandes lésions anéchoïques, remplies de liquide et occupant de l’espace de l’abdomen crânien à caudal, exerçant une pression extra-murale sur la vessie et l’urètre et causant apparemment les signes cliniques. Une atrésie urétérale unilatérale avec hydronéphrose ipsilatérale secondaire et hydro-uretère ont été diagnostiqués lors de l’autopsie. En raison d’un manque d’antécédents de chirurgie abdominale ou de traumatisme et de l’absence de cicatrices ou de sténose de l’uretère, la condition a été suspectée d’être congénitale.

Message clinique clé :
Bien que rares, l’hydronéphrose et l’hydro-uretère secondaires à une anomalie urétérale congénitale doivent être envisagées lorsqu’un chien présente une distension abdominale et plusieurs lésions péritonéales et rétropéritonéales occupant de l’espace à l’imagerie diagnostique.

La maladie clinique causée par une infection à L. monocytogenes est rare chez les chevaux adultes, et il y a peu de changements clinico-pathologiques ante-mortem rapportés dans la littérature pour cette espèce. Le diagnostic de confirmation est difficile et nécessite souvent un prélèvement post-mortem du tronc cérébral. Ce rapport détaille un cas de méningo-encéphalite causée par L. monocytogenes chez un hongre quarter horse américain adulte présentant des signes neurologiques centraux. L’analyse pré-mortem du liquide céphalo-rachidien a révélé une pléocytose mononucléaire, principalement lymphocytaire, qui est une trouvaille rapportée chez d’autres espèces atteintes de listériose. Les modifications histopathologiques post-mortem du tronc cérébral étaient caractéristiques de la listériose et l’infection a été confirmée par un marquage immunohistochimique et une culture bactérienne.

Message clinique clé :
La listériose doit être incluse comme diagnostic différentiel chez les chevaux avec signes neurologiques présentant une pléocytose mononucléaire identifiée lors de l’analyse du liquide céphalo-rachidien.

Décrire les signes cliniques, les résultats de l’examen neurologique, les résultats de l’imagerie diagnostique et le diagnostic pathologique du fibrome ossifiant dans la vertèbre cervicale d’un chien. Une chienne Pembroke Welsh corgi femelle stérilisée âgée de 3 ans présentait de fortes douleurs cervicales et des déficits de réaction posturale du côté gauche. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a révélé une masse lobulée augmentant le contraste associée à la vertèbre cervicale C6. En raison de l’absence de réponse aux analgésiques, l’euthanasie a été choisie et l’évaluation histopathologique de la masse a révélé une lésion fibro-osseuse plus compatible avec un fibrome ossifiant. Ce néoplasme est le plus souvent associé à la mandibule des jeunes chevaux et n’a jamais été signalé auparavant dans les vertèbres en médecine vétérinaire.

Message clinique clé :
Ce cas est le premier rapport d’une lésion fibro-osseuse plus compatible avec un fibrome ossifiant touchant une vertèbre en médecine vétérinaire.

Le ver à crochet du chien Ancylostoma caninum est un des nématodes le plus répandu chez les chiens dans le monde, avec un potentiel zoonotique, car ils peuvent infecter les humains et provoquer des maladies telles que la larva migrans cutanée. Les récentes découvertes de la résistance d’A. caninum à plusieurs classes d’anthelminthiques aux États-Unis ont attiré notre attention sur ce scénario possible au Canada. Nous considérons que des facteurs tels que l’utilisation répandue de médicaments anthelminthiques sans évaluation de l’efficacité, l’augmentation de la prévalence chez A. caninum dans différentes provinces canadiennes, et la migration de chiens, surtout des É.-U., ayant des antécédents d’infection persistante par A. caninum, peuvent conduire à la présence d’isolats résistants aux anthelminthiques usuels au Canada. L’objectif de cette revue est de réviser tous ces aspects concernant les caractéristiques d’A. caninum à cette résistance et de prendre conscience qu’il pourrait devenir un problème majeur dans la santé des animaux de compagnie au Canada, donc il faudrait mis en place une planification stratégique pour contrôler ce strongle par l’utilisation judicieuse des antihelminthiques.

Un chien Rottweiler de 3 ans, castré, a été amené dans une clinique vétérinaire avec une récurrence d’épistaxis et de léthargie. Une thrombocytopénie profonde a été identifiée, suggérant une thrombocytopénie à médiation immunitaire (IMTP). Un traitement immunosuppresseur (prednisone et mycophénolate mofétil) a été initié. Dans les trois semaines suivant le début du traitement, la numération plaquettaire et les signes cliniques se sont améliorés.