CVJ - mai 2024, Vol. 65, No. 5
Scientifique
Communication Brève
Le profil moléculaire et les caractéristiques épidémiologiques de Streptococcus suis isolés de porcs malades dans l’ouest du Canada révèlent une infection à sérotypes multiples : implications pour la maitrise de la maladie
Matheus de O Costa, Ruwini Gamage, Jette Christensen (page 429)
Objectif
Streptococcus suis est un agent pathogène majeur dans les exploitations porcines modernes, lié à une mortalité accrue, aux coûts de traitement et aux infections secondaires. Bien qu’elle soit omniprésente chez le porc, seule une fraction des porcs développe une maladie clinique. Les objectifs de cette étude étaient de dresser le profil des isolats obtenus à partir de porcs malades dans l’ouest du Canada et d’étudier les associations potentielles avec la gravité de la maladie.
Procédure
Des isolats de S. suis (n = 128) provenant de 75 soumissions pour diagnostic et de 63 sites ont été associés à des enquêtes épidémiologiques réalisées auprès des praticiens soumettant les échantillons (n = 22). Le séquençage du génome entier a été utilisé pour typer les isolats.
Résultats
Les sérotypes les plus répandus identifiés étaient 1/2 (7,8 %, 10/128), 2 (9,3 %, 12/128), 3 (9,3 %, 12/128) et 7 (7,8 %, 10/128); et les types de séquence 28 (17 %, 23/128) et 839 (14 %, 19/128). Il n’y avait aucune association entre le sérotype ou le type de séquence et la source d’organes ou l’emplacement de la ferme. Environ 74 % (14/19) des exploitations abritaient des animaux malades colonisés par > 1 sérotype de S. suis, mais 1 seul porc était infecté simultanément par plusieurs sérotypes et types de séquences. La répartition des sérotypes chez les porcs malades de l’ouest du Canada différait de celle des porcs d’autres régions géographiques.
Conclusion
L’infection des porcs malades par plusieurs sérotypes doit être envisagée lors de la mise en œuvre de stratégies de maitrise de la maladie. Aucune association entre le type de S. suis et l’organe d’isolement n’a été identifiée.
Rapports De Cas
Chirurgie de craniectomie décompressive chez un chien présentant un hématome extradural intracrânien à la suite d’un traumatisme contondant
Ciaran C. O’Carroll, Bryan T. Welch, Meagan A. Walker, Adam T. Ogilvie, Lorrie Gaschen, Katie L. Hoddinott (page 437)
Un jeune caniche miniature a été présenté à la suite d’un traumatisme contondant à la tête. Le chien a initialement bien répondu à la prise en charge médicale avant de développer des signes cliniques associés à une augmentation de la pression intracrânienne 48 heures après la blessure, qui sont devenus réfractaires au traitement hyperosmolaire. Une tomodensitométrie obtenue 76 heures après la blessure a montré une fissure complète courte, oblique, non déplacée dans l’os temporal droit et une deuxième fissure complète courte, oblique, non déplacée dans la face ventrale de l’os temporal. Une lésion temporo-pariétale biconvexe, modérément hyperatténuée et occupant de l’espace a été visualisée immédiatement à côté de la zone des fractures temporales. Ces résultats concordaient avec un diagnostic d’hématome extradural intracrânien. La craniectomie décompressive a réussi à évacuer l’hématome extradural pour atténuer l’augmentation de la pression intracrânienne. La fonction neurologique du chien s’est rétablie rapidement après l’opération. Lors des examens physiques de suivi à 14 et 437 jours, un excellent retour au fonctionnement a été noté.
Message clinique clé :
Ce rapport décrit le diagnostic et la prise en charge chirurgicale d’un hématome extradural intracrânien chez un chien présentant une augmentation de la pression intracrânienne réfractaire à la prise en charge médicale. En outre, ce rapport décrit les résultats de l’imagerie diagnostique utilisée pour diagnostiquer cette forme particulière de lésion cérébrale primaire.
Un nouveau dispositif orthodontique en acrylique pour le traitement des canines mandibulaires linguoverties chez les petits chiens
Daehyun Kwon, Kwangsik Jang, Yangwon Chae, Euisin Yang, Seong Soo Kang, Se Eun Kim (page 443)
Les canines mandibulaires linguoverties (LMC) sont une malocclusion courante chez le chien. Plusieurs techniques de plan de morsure incliné utilisant de la résine acrylique ont été introduites pour corriger la LMC chez le chien. Bien que ces techniques aient suggéré des modifications pour surmonter les lacunes, elles présentent encore des limites; par exemple, une sensibilité technique élevée, car la résine acrylique visqueuse doit encore être fabriquée dans la cavité buccale. Les auteurs ont développé une nouvelle méthode pour les chiens de petite race qui utilise une forme pâteuse de résine acrylique pour obtenir une conception intra-orale et une fabrication extra-orale faciles. Huit chiens de petite race ont été présentés pour évaluer et traiter une malocclusion provoquant un traumatisme palatin. Tout d’abord, une malocclusion de classe 1 avec linguoversion des canines mandibulaires (6 chiens avec LMC unilatérale et 2 chiens avec bilatérale) a été diagnostiquée sur la base d’un examen oral. Les chiens ont été traités avec la nouvelle méthode en utilisant une forme pâteuse de résine acrylique pendant 6 à 7 semaines et ont fait l’objet d’un suivi post-traitement 1 an après la procédure. Toutes les canines traitées étaient dans la bonne position un an après le retrait des appareils.
Message clinique clé :
Les auteurs estiment que la nouvelle méthode utilisant une forme pâteuse de résine acrylique pourrait être une bonne alternative que les vétérinaires pourraient utiliser lors du traitement du LMC.
Cholécystotomie combinée, hydropulsion rétrograde et pose de stent cholédocien pour traiter l’obstruction des voies biliaires extra-hépatiques chez 3 chats
Joséphine Roels, Mark Kim, Jean-Luc Cadoré, Céline Pouzot-Nevoret, Thibaut Cachon (page 451)
Les obstructions biliaires extra-hépatiques (OBEH) sont peu fréquentes chez le chat. Le traitement chirurgical vise à lever l’obstruction et s’assurer de la perméabilité des voies biliaires. En médecine vétérinaire, la cholécystotomie est une technique peu pratiquée. L’objectif de ce rapport de cas était de décrire l’utilisation de la cholécystotomie, de l’hydropulsion rétrograde des cholélithes et d’une prothèse endoluminale cholédoquale (PEC) pour repousser les cholélithes présents dans les voies biliaires extrahépatiques dans la vésicule biliaire (VB).
Trois chats européens adultes ont été présentés pour anorexie, léthargie et vomissements. La biochimie sérique a révélé une hyperbilirubinémie et une augmentation des enzymes hépatiques. L’échographie abdominale a mis en évidence une OBEH nécessitant une intervention chirurgicale. Les cholélithes étaient situés dans la portion proximale et moyenne du canal cholédoque pour le premier cas; dans la portion distale et la papille duodénale majeure dans le second cas; dans la portion moyenne et distale pour le troisième cas. Une cholécystotomie a été suivie d’une rétro-hydropulsion des cholélithes dans la VB, puis une PEC a été placée. Les complications ont été définies comme majeures lorsqu’elles nécessitaient un traitement médical ou chirurgical supplémentaire, ou mineures lorsqu’elles n’en nécessitaient pas.
Trois complications majeures ont été rapportées : chez 2 cas, une anémie sévère a été observée 24 h après l’intervention, nécessitant une transfusion sanguine; chez un cas, une récidive d’obstruction biliaire a eu lieu à 41 jours postopératoire. Tous les patients sont sortis de l’hôpital dans les 4 jours suivant l’opération. Deux cas étaient encore en vie 12 et 14 mois après l’intervention. Pour le dernier cas, la seconde chirurgie a été refusée par les propriétaires et le chat a été euthanasié.
Message clinique clé :
La cholécystotomie combinée à l’hydropulsion rétrograde des cholélithes a permis le retrait de cholélithes obstructives (dont certaines distales) et la décompression du tractus biliaire chez 3 chats. Les complications majeures incluaient une anémie sévère et une récidive d’obstruction biliaire.
Reconnaître la torsion utérine comme un diagnostic différentiel chez les chattes gestantes souffrant d’anémie sévère afin de fournir des soins appropriés et opportuns en l’absence d’un diagnostic pré-chirurgical définitif
Shogo Kimura, WeiChun Huang, Elroy V. Williams, Kevin C. Cosford (page 457)
Une chatte domestique à poils longs, âgée d’environ 8 mois, a été référée au Western College of Veterinary Medicine (Saskatoon, Saskatchewan) pour une évaluation diagnostique d’anémie sévère (hématocrite : 10,8 %) après une période de léthargie de 2 jours. Une formule sanguine complète, un profil biochimique sérique, des tests FeLV/FIV et des radiographies abdominales ont été réalisés et n’ont pas permis de déterminer la cause de l’anémie. L’échographie abdominale a identifié 1 fœtus viable et 6 non viables, du liquide anéchoïque dans l’utérus et un léger volume d’épanchement péritonéal. Une transfusion de sang total et une césarienne avec ovariohystérectomie ont été réalisées même si le diagnostic pré-chirurgical définitif de l’anémie n’avait pas encore été établi. La chirurgie exploratoire a révélé une torsion de la corne utérine gauche avec une base nécrotique, une congestion sévère et 7 fœtus non viables. Après l’opération, la chatte s’est complètement rétablie cliniquement.
Message clinique clé :
La torsion utérine peut facilement être négligée comme cause d’anémie sévère en raison de la rareté relative de cette affection chez le chat et de la faible sensibilité de l’échographie pour fournir un diagnostic pré-chirurgical définitif. La communication avec le client doit souligner la nécessité d’une intervention chirurgicale rapide pour établir le diagnostic et sauver le chat, malgré de faibles taux de survie néonatale. Une fois l’animal stabilisé après la chirurgie, d’autres tests et procédures de diagnostic sont indiqués si la cause de l’anémie n’a pas encore été identifiée.
Articles
Évaluation préliminaire d’un cathéter épidural permanent (à demeure) pour l’administration répétée de méthylprednisolone lors de sténose lombosacrée dégénérative chez le chien
Marie-Philippe Bussières, Stefania Grasso, Philip Jull (page 462)
Objectif
Décrire la technique, les complications, les résultats et la perméabilité d’un système composé d’un cathéter épidural et d’un port d’injection sous-cutanée (ECAPS) pour le traitement médical de la sténose lombosacrée dégénérative chez le chien.
Animaux et protocole
Les dossiers médicaux de 11 chiens appartenant à des clients ayant subi l’implantation d’un ECAPS ont été évalués de façon rétrospective. Cette étude décrit les signes cliniques, les complications reliées à la procédure et la perméabilité du système.
Résultats
Tous les patients inclus présentaient de la douleur lombosacrée à l’examen initial. Le niveau de confort de tous les patients suite aux injections épidurales fut maitrisé de façon adéquate. Aucun des patients n’a subi de complications reliées à l’implantation du système. Le système n’a pas démontré de dysfonctionnement dans le cas de dix patients. Chez un des patients, une fuite fut suspectée au jour 814. La durée maximale de perméabilité enregistrée dans cette étude est de 870 jours (au moment de la rédaction).
Conclusion
L’implantation d’un système ECAPS représente une option faisable et viable pour l’administration additionnelle de stéroïdes pour une gestion conservatrice de sténose lombosacrée dégénérative chez les chiens atteints. Des recherches supplémentaires sont requises pour l’évaluation des taux de complications.
Effets analgésiques périopératoires du bloc des érecteurs du rachis avec de la bupivacaïne ou de la bupivacaïne-dexmédétomidine chez les chiens subissant une hémilaminectomie : un essai contrôlé randomisé
Bartolome Rico Pérez, Cristina Parra Martínez, Francesco Santoro, Manuel E. Herrera-Linares, Carolina Palacios Jiménez (page 473)
Objectif
Comparer les besoins périopératoires en opioïdes chez les chiens recevant un bloc des érecteurs de la colonne vertébrale (ESP) avec de la bupivacaïne, avec ou sans dexmédétomidine, et un groupe témoin.
Animaux et procédure
Trente chiens adultes en bonne santé appartenant à des clients subissant une hémilaminectomie ont été inclus dans cette étude clinique randomisée, prospective et en aveugle. Les chiens ont été répartis au hasard dans 1 des 3 groupes de traitement : groupe B, bloc ESP avec bupivacaïne; groupe BD, bloc ESP avec bupivacaïne et dexmédétomidine; et groupe C, témoin. L’analgésie de secours peropératoire et postopératoire consistait respectivement en fentanyl et en méthadone. La douleur postopératoire a été évaluée à l’aide du formulaire abrégé de l’échelle de mesure de la douleur de Glasgow (CMPS-SF).
Résultats
Dans le groupe BD, 0/10 chiens ont eu besoin de fentanyl peropératoire, contre 9/10 dans le groupe C (P < 0,001), tandis que 1/10 ont eu besoin de méthadone postopératoire, contre 9/10 dans le groupe B (P = 0,003) et 10/10 dans le groupe C (P < 0,001). La quantité totale de fentanyl peropératoire (µg/kg) était de 0 (0 à 4) dans le groupe B et de 0 (0 à 0) dans le groupe BD, contre 6 (0 à 8) dans le groupe C (P = 0,004 et P < 0,001, respectivement). La méthadone postopératoire (mg/kg) nécessaire au cours des 12 premières heures était de 0,5 (0 à 1,4) dans le groupe B (P = 0,003) et de 0 (0 à 0) dans le groupe BD (P < 0,001), par rapport au groupe C (P = 0,003). et P < 0,001, respectivement).
Conclusion
Un bloc ESP avec de la bupivacaïne, avec ou sans dexmédétomidine, a été associé à une réduction de la consommation peropératoire d’opioïdes et a permis un contrôle efficace de la douleur aiguë.
Concentrations sériques de sélénium, de cuivre et de zinc chez les poulains nouveau-nés : influence de l’échec du transfert passif et des changements liés à l’âge
Lydia T. Stahl, Anja Müller, Judith Krohn, Kathrin Büttner, Axel Wehrend (page 481)
Contexte
Un apport suffisant en oligo-éléments est très important pour les nouveau-nés équins, car des carences peuvent entraîner des problèmes de santé, voire la mort.
Objectif
Cette étude a examiné les concentrations sériques de sélénium (Se), de cuivre (Cu) et de zinc (Zn) chez les poulains nouveau-nés jusqu’au 8ème jour de vie. Les influences de maladies, de l’âge et de l’échec du transfert passif (FPT) sur ces concentrations ont été analysées.
Animaux et procédure
Les concentrations sériques de Se, Cu et Zn ont été déterminées à partir d’échantillons de sang de 93 poulains au moyen d’une spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif. Les poulains ont été divisés en 2 groupes en fonction de leur état de santé : cliniquement malades (n = 51) et cliniquement sains (n = 42). Ce dernier groupe a été divisé en poulains avec FPT (n = 20) et ceux sans (n = 22).
Résultats
Les concentrations sériques moyennes de Se, Cu et Zn étaient respectivement de 60 ± 40 µg/L, 0,25 ± 0,22 mg/L et 605 ± 285 µg/L. Une influence significative de l’âge sur la concentration sérique de Cu a été observée (P < 0,0001). Aucune différence n’a été observée entre les concentrations sériques chez les poulains cliniquement malades et cliniquement sains au premier jour de leur vie. Le statut FPT n’était pas associé à une réduction des concentrations sériques de Se, Cu ou Zn.
Conclusion et pertinence clinique
Il n’est pas nécessaire de supplémenter tous les poulains en oligo-éléments avec FPT.
Tendances temporelles de l’infection par le virus de la leucémie bovine dans les troupeaux laitiers des provinces atlantiques canadiennes
Emily E. John, Marguerite Cameron, Henrik Stryhn, Greg Keefe, J Trenton McClure (page 488)
Objectif
L’objectif principal était de déterminer le groupe d’âge le plus jeune dans lequel les animaux laitiers infectés par le virus de la leucémie bovine (BLV) ont été identifiés. L’objectif secondaire était d’étudier les associations entre les pratiques de gestion spécifiques à l’âge et le statut d’infection par le BLV de différents groupes d’âge de veaux et de génisses laitiers.
Procédure
Pour les troupeaux inscrits, le statut BLV a été déterminé à l’aide d’échantillons de sang provenant de veaux pré-sevrés, de veaux sevrés et de génisses en âge de se reproduire; et de lait de réservoir en vrac du troupeau adulte. Un questionnaire portant sur les facteurs de gestion spécifiques à l’âge a été administré pour chaque troupeau. Une régression logistique ordinale a été réalisée pour identifier les facteurs de gestion associés à la tranche d’âge la plus jeune dans laquelle le BLV a été identifié.
Résultats
Cinquante-trois troupeaux laitiers des quatre provinces atlantiques canadiennes ont été inscrits. Le virus de la leucémie bovine a été le plus souvent identifié le plus tôt chez les génisses pré-sevrées (18 troupeaux, 32,1 %) et dans le troupeau adulte (18 troupeaux, 32,1 %). La régression logistique ordinale a révélé que le BLV a été identifié pour la première fois plus souvent dans les groupes d’âge plus âgés que dans les groupes d’âge plus jeunes lorsque les troupeaux regroupaient au moins une fois les génisses sevrées, lorsque le contrôle des mouches était utilisé pour les génisses en âge de se reproduire, lorsque les troupeaux pratiquaient le parage des pattes des génisses en âge de se reproduire., et quand les taures saillies étaient intégrées au troupeau.
Conclusion
Les producteurs peuvent utiliser les résultats pour identifier le(s) groupe(s) d’âge le plus jeune dans lequel le BLV est identifié et pour adapter les stratégies de gestion afin de prévenir de nouvelles infections.
Toxicité des rodenticides anticoagulants chez les chiens : étude rétrospective de 349 cas confirmés en Saskatchewan
Mathieu Victor Paulin, Samantha Bray, Tanarut Laudhittirut, Jeneva Paulin, Barry Blakley*, Elisabeth Snead (page 496)
Objectif
Évaluer le signalement et les caractéristiques cliniques, de laboratoire, de traitement et de résultats des chiens diagnostiqués avec une intoxication par un rodenticide anticoagulant (AR) en Saskatchewan.
Animaux
Nous avons étudié 349 chiens.
Procédure
Les dossiers médicaux du Veterinary Medical Centre (Saskatoon, Saskatchewan) entre 1999 et 2022 ont été examinés. Les cas ont été inclus s’ils répondaient à au moins 1 des critères suivants : le propriétaire a vu le chien ingérer un AR; de l’AR a été observée dans les vomissures lorsque des vomissements ont été provoqués; le chien présentait des signes cliniques de coagulopathie, avec une élévation du PT ± aPTT qui s’est normalisée après un traitement par la vitamine K1, en présence de données cliniques et paracliniques appropriées et en l’absence d’autres causes d’état hypocoagulable déterminées par le clinicien initial.
Résultats
Cinquante-trois pour cent des cas ont été observés entre juillet et octobre. La plupart des chiens (61 %) venaient d’un milieu urbain. Quatre-vingt-douze pour cent des chiens ont ingéré un AR de 2e génération et la toxine la plus fréquente était la bromadiolone. Des signes cliniques ont été rapportés dans 30 % des intoxications par AR et incluaient de la léthargie (86 %), de la dyspnée (55 %) et des signes d’hémorragie externe (44 %). Le site d’hémorragie le plus fréquent était l’espace pleural, représentant 43 % des sites d’hémorragie. Une thrombocytopénie de consommation a été rapportée chez 24 % des chiens présentant des signes d’hémorragie induite par l’AR, avec une thrombocytopénie modérée (nombre de plaquettes < 60 K/µL) et marquée (< 30 K/µL) chez 7 chiens sur 12 et 2 chiens sur 12, respectivement. Des produits sanguins ont été administrés à 84 % des chiens présentant une hémorragie induite par l’AR; le produit le plus fréquemment administré était le plasma frais congelé (56 % des cas). Parmi les chiens présentant une hémorragie induite par l’AR, ceux qui ont reçu des produits sanguins étaient plus susceptibles de survivre jusqu’à leur congé (81 %) que ceux qui n’en ont pas reçu (19 %) (P = 0,017). Quatre-vingt-six pour cent des chiens présentant une hémorragie induite par l’AR ont survécu jusqu’à leur sortie.
Conclusion et pertinence clinique
L’espace pleural était le site d’hémorragie le plus fréquent. Une thrombocytopénie modérée était fréquente. Quatre-vingt-six pour cent des chiens présentant une hémorragie induite par l’AR ont survécu jusqu’à leur sortie.
Communication Étudiante
Résolution de cellulite nécrosante chez un chien grâce à la gestion de base des plaies
Jacalyn Normandeau (page 504)
Un chien golden retriever mâle intact de 8 mois a été considéré comme un cas nécessitant une attention urgente 2 jours après une altercation avec un chat. Le chien était fébrile, anorexique et hésitait à bouger. Il y avait une enflure des tissus mous sur l’abdomen ventral gauche qui a évolué vers une cellulite nécrosante. Malgré la gravité de la blessure, les contraintes financières des clients ont nécessité une prise en charge ambulatoire à faible coût, utilisant des antibiotiques empiriques et des bandages au miel cru. La plaie s’est complètement résolue en 5 semaines.
Test Éclair
(page 425)
Rubriques
Le Mot Du Président
Bienvenue aux nouveaux médecins vétérinaires de 2024! Êtes-vous prêts?
Trevor Lawson (page 417)
Déontologie Vétérinaire
(page 421)
Courrier Des Lecteurs
N. Ole Nielsen’s Commentary: Imagining veterinary medicine and education in 2040 — A comment
Lea Stogdale, N. Ole Nielsen, John Kastelic, Tim Ogilvie (page 423)
Gestion D’une Pratique Vétérinaire
Maintenir une croissance des revenus supérieure à l’inflation
Darren Osborne (page 509)
Ophtalmologie Diagnostique
Lynne S. Sandmeyer, Marina L. Leis (page 511)
Dermatologie Vétérinaire
Nasal planum diseases in dogs
Tim Chan, Andrea T.H. Lam (page 514)
Annonces
Index Des Annonceurs
(page 503)
Annuaire Des Entreprises
(page 519)