Très peu de choses ont été normales ou prévisibles en 2020-2021! Les masques et le désinfectant pour les mains sont devenus très populaires, et nous sommes tous devenus du jour au lendemain des statisticiens et des immunologistes. Partout au Canada, la télémédecine et la prise en charge des animaux à l’extérieur sont devenues la « norme » pour les établissements vétérinaires. En parallèle, l’enseignement par Zoom et la division des classes en « bulles » ont meublé la routine quotidienne des étudiants. Notre profession et la formation vétérinaire ne seront peut-être plus jamais les mêmes. Personne ne sait à quoi ressemblera l’enseignement à l’avenir, mais je parie qu’une grande partie de la technologie est là pour rester et que les programmes allieront dorénavant les méthodes technologiques et traditionnelles. Après tout, pouvoir garder ses pantalons de pyjama toute la journée pendant qu’on suit ses cours, ce n’est pas le pire désavantage de l’expérience de l’apprentissage « à distance »!
L’année scolaire a commencé pendant la pandémie et le premier événement des ÉACMV était la présentation annuelle « Une voix » et la discussion sur un sujet d’actualité. Cette année, cette discussion a porté sur les besoins et les soins vétérinaires dans les communautés autochtones, et sur la façon dont les vétérinaires doivent comprendre le contexte des relations avec les animaux dans ces communautés pour fournir des soins appropriés. Chaque faculté de médecine vétérinaire canadienne a organisé une présentation avec ses propres conférenciers invités. Comme toutes les présentations étaient en ligne, les conférenciers n’avaient pas à se déplacer; par conséquent, les impacts financiers et le temps perdu étaient négligeables. Ainsi, nous avons pu ratisser plus large et attirer plus de conférenciers éloignés qui n’auraient normalement pas pu être présents. Cela a été le cas pour la présentation tenue à l’UCVM, au cours de laquelle Amanda Niptanatiak-Dumond, résidente de Kugluktuk, au Nunavut, et gestionnaire de l’Organisation de trappeurs et de chasseurs de Kugluktuk Angoniatit, a présenté son point de vue sur les animaux et a partagé une série de photographies. Les étudiants et les participants ont trouvé son apport inestimable pour mieux comprendre le sujet. Je suis certaine que tous ceux qui ont assisté à cette discussion ont approfondi leurs connaissances sur cette question importante, et au nom des étudiants de l’Association canadienne des médecins vétérinaires, je remercie sincèrement tous les conférenciers de nous avoir offert cette opportunité éducative.
Le deuxième événement des ÉACMV était le Symposium de 2021, dont j’ai parlé dans un article publié dans le numéro d’avril 2021 de La RVC. Le Symposium, qui a dû se dérouler en ligne pour la première fois de son histoire, a été un énorme succès. Les étudiants ont pu participer à plusieurs conférences et à des ateliers qui ont été adaptés pour l’enseignement en ligne, tels que la pratique des sutures et l’interprétation de radiographies. La chose la plus impressionnante à propos du Symposium des ÉACMV de 2021 est probablement qu’il a eu la plus forte participation à ce jour, soit 526 étudiants! D’ailleurs, sur ces 526 participants, 30 font partie du programme d’affiliation pour étudiants à l’étranger de l’ACMV et étudient à l’Université de Glasgow (Écosse), à l’Université d’Édimbourg (Écosse) et à l’Université Massey (Nouvelle-Zélande). La nature en ligne du Symposium l’a rendu accessible à tous, et nous avons pu échanger avec des étudiants que nous n’aurions peut-être pas rencontrés s’il avait eu lieu en présentiel. Le Symposium des ÉACMV de 2021 a été à la fois fantastique et unique, et nous avons très hâte à l’édition de 2022 qui sera tenue à mon université, l’UCVM. Il est organisé par Garrett Wachoski-Dark, le nouveau représentant senior de l’UCVM qui me remplace alors que j’entame mes stages de quatrième année. Tous ceux qui souhaitent offrir de l’aide ou des services pour le prochain Symposium des ÉACMV de 2022 sont invités à communiquer avec Garrett (glwachos@ucalgary.ca).
Alors qu’une année universitaire se termine et qu’une autre commence, je pense que nous allons tous en ressortir plus sages, plus forts et meilleurs. Les cours dans toutes les facultés ont été un mélange d’apprentissage en ligne et de laboratoires en petits groupes, et les étudiants en stages de dernière année ont pu répondre aux exigences et obtenir leur diplôme. Une chose est sûre : l’année n’a été facile pour personne – ni pour les étudiants, ni pour les enseignants, ni pour les employés des universités, ni pour les doyens, ni pour les présidents. En tant qu’étudiante, tout ce que je voulais faire cette année était de terminer ma troisième année de médecine vétérinaire et cela n’aurait pas été possible sans la persévérance continue de mon entourage et des respon- N sables de ma formation. Au nom de tous les étudiants vétérinaires canadiens, je remercie donc les facultés de médecine vétérinaire canadiennes d’avoir su s’adapter et de nous avoir aidés à terminer une année de plus dans notre quête en vue de devenir vétérinaires.
Je remercie également mes collègues du comité des ÉACMV, Svetlana Ponsin (WCVM), Katie McQueen (AVC), Charlotte Nury (FMV) et Peyton Tam (OVC), pour une année extraordinaire et tout leur travail acharné. J’espère vous revoir en personne bientôt!
Restez en sécurité tout le monde!
- par Kelcey King, Faculty of Veterinary Medicine de l’Université de Calgary, promotion de 2022