Prendre soin d’un cochon vietnamien

mai 8, 2012

Si vous n’avez pas déjà un cochon vietnamien, lisez attentivement ce texte avant d’en acquérir un, car beaucoup de nouveaux propriétaires se sentent dépassés. L’adoption d’un cochon comme animal de compagnie comporte beaucoup de défis (et de grandes satisfactions), mais un grand nombre de cochons arrivés à l’âge adulte sont amenés dans des refuges, ce qui indique que bien des gens ne connaissent pas dès le début les besoins particuliers de leur animal. Il existe de nombreux refuges pour les cochons abandonnés, mais la meilleure stratégie consiste à s’informer suffisamment avant d’adopter un tel animal. 

Le cochon vietnamien est un animal très intelligent, actif et têtu, et il peut vous donner des heures de plaisir ou de stress, selon la manière dont il s’intègre à la maisonnée. À mesure qu’il grandit, ses besoins augmentent aussi et, s’il prend trop de place dans la maison, certains propriétaires le gardent à l’extérieur, dans une niche, au grand dam des voisins qui ne raffolent pas nécessairement des cris que l’animal pousse quand il est trop longtemps seul. En outre, cette solution est un peu cruelle, car le cochon souffre de l’absence du contact humain auquel il avait été habitué petit. 

Malheureusement, la sélection des animaux n’est pas toujours rigoureuse. Certains cochons ont été vendus comme appartenant à la race du cochon vietnamien, mais à mesure qu’ils grandissaient, ils sont devenus beaucoup plus gros que prévu. Assurez-vous que l’éleveur avec qui vous faites affaire a d’autres animaux qui confirment que les petits sont de la race miniature, que les parents et les porcelets sont amicaux, habitués à la présence humaine et entraînés à la propreté. Cette précaution vous épargnera des déchirements plus tard. Allez aux expositions et visitez plus d’un éleveur. La personne qui vend des animaux de bonne qualité veillera à ce que vous compreniez les besoins de cet animal, elle vous remettra une trousse d’information et sera fière de vous montrer ses autres animaux. Les sources de bons animaux ne manquent pas. 

Avant d’amener un cochon chez vous, renseignez-vous sur les règlements municipaux qui pourraient interdire la possession d’un tel animal. 

Aspects biologiques

Entre le porc de boucherie et le cochon vietnamien, il existe une grande variété de races de porcs de toutes tailles. Le Kune Kune (180 kg) et le porc de Guinée sont des races intermédiaires. Il n’y a pas de race plus petite que le cochon miniature. Les sujets qui sont plus petits que la taille moyenne de leur race souffrent peut-être de malnutrition. 

Le cochon vietnamien est originaire du Viet Nam et de la Chine, et son introduction en Amérique du Nord est relativement récente. Tous les cochons, qu’il s’agisse d’animaux de boucherie ou de cochons miniatures, appartiennent à la même espèce et ce sont des omnivores, c’est-à-dire qu’ils mangent de la viande et des végétaux. Cela ne signifie pas qu’ils peuvent se contenter des restes de table. Ils ont besoin d’un régime équilibré, mais ne refusent pas quelques petits restes de table faibles en gras, comme les salades et les légumes. Évitez les gâteries riches en sucre, tout comme le chocolat, qui peut toxique. Le respect d’un régime complet et équilibré garantit une croissance normale et une bonne santé. Il existe des aliments préparés pour les cochons, et l’éleveur devrait vous en fournir une certaine quantité pour que votre animal reçoive une nourriture à laquelle il est habitué quand il arrivera dans sa nouvelle demeure. Il arrive que des éleveurs conseillent de limiter l’apport alimentaire des cochons « pour les garder petits ». Ne suivez pas ce conseil. Bien nourri, un animal conforme à sa race ne connaîtra pas de croissance excessive. N’offrez pas de nourriture pour chien ou chat au cochon, car ce type d’aliment contient trop de protéines. Le cochon en santé ne présente pas de proéminences osseuses, mais il ne devrait pas être gras au point où il a du mal à se déplacer. 

Le cochon vietnamien vit entre 12 et 17 ans. À l’âge adulte, son poids peut atteindre environ 57 kg et il peut mesurer entre 40 et 65 cm au garrot. Il est déconseillé de se lancer dans l’élevage, à moins de posséder une expérience et des connaissances approfondies dans le domaine. 

Habitat

Votre maison est sa maison, un point c’est tout!  Compte tenu de la rigueur du climat canadien, le cochon passe le plus clair de son temps à l’intérieur, mais il a besoin d’exercice régulier à l’extérieur. Si vous le laissez sortir sans laisse, il faut que votre cour soit clôturée. Une fois que l’animal est entraîné à marcher en laisse, deux promenades par jour vous feront le plus grand bien, à vous et à votre compagnon. 

Méfiez-vous des températures extrêmes : le cochon ne supporte pas le froid et la chaleur intenses. 

Fournissez-lui une litière moelleuse pour dormir et protégez-le des courants d’air. 

Comportement et manipulation

La grande intelligence du cochon, sa capacité d’apprendre et sa nature enjouée en font un animal de compagnie très agréable. 

Il adopte le comportement de son maître, et peut se conduire comme un jeune enfant, en se montrant irritable si ses besoins ne sont pas comblés et en criant jusqu’à obtenir satisfaction. Si vous prenez le temps de le dresser, il comprend clairement les limites d’un comportement acceptable. Il est important de le toucher régulièrement et avec douceur pour qu’il s’habitue aux contacts humains fréquents et qu’il y prenne goût. En fait, le cochon aime apprendre de nouveaux tours de sorte que, comme le chien, sa qualité de vie est rehaussée s’il passe un peu de temps chaque jour à maîtriser des tours. Avec un peu de patience et de constance, l’entraînement à la laisse et à la propreté est vite réglé. 

Le cochon vietnamien aime-t-il fouir comme ses cousins de la ferme?

Oui, il aime que son maître enfouisse de la nourriture dans son aire de jeu, à l’extérieur. Sa curiosité le pousse toutefois à trouver dans la maison des choses qu’il ne devrait pas toucher. Gardez ces objets hors de sa portée, surtout les produits pharmaceutiques et les petits objets. En somme, comme vous le feriez pour un enfant, rendez votre maison sécuritaire. Le cochon peut apprendre rapidement à ouvrir les portes des placards, de sorte qu’il faut songer à installer des mécanismes de fermeture sécuritaires. 

Santé

Comme les autres animaux de compagnie, le cochon vietnamien a besoin de consultations régulières chez le vétérinaire. Il doit être vacciné et, s’il vit à l’intérieur, ses sabots doivent être entretenus. Les tests fréquents de dépistage de parasites dans les selles sont importants; une peau anormale, des troubles respiratoires ou d’autres symptômes inquiétants doivent faire l’objet d’une consultation chez un vétérinaire qui connaît bien l’espèce. 

Le cochon vietnamien est un compagnon fascinant et, si vous êtes prêt à consacrer du temps à son entraînement et à sa socialisation, il vous apportera beaucoup de joie.