Table des matières et résumés

Une femelle Rottweiler intacte âgée de deux mois a été présentée pour examen de la toux et de la détresse respiratoire neuf jours après une laparotomie exploratrice pour le retrait d’un corps étranger intestinal. Une sténose trachéale a été suspectée par radiographie et confirmée par tomodensitométrie et trachéoscopie. Après une semaine de prise en charge médicale, les signes cliniques avaient disparu et la sévérité du rétrécissement trachéal s’était nettement améliorée, tel que confirmés par la radiographie et la trachéoscopie. La sténose trachéale est une complication majeure de l’intubation endotrachéale en médecine vétérinaire et peut être prise en charge médicalement, selon la gravité de la lésion trachéale.

Message clinique clé : À notre connaissance, il s’agit du premier cas clinique de sténose trachéale résultant d’une intubation endotrachéale chez un chien et de sa résolution après prise en charge médicale.

Un bélier Hampshire âgé de 7 mois, sans antécédent de traumatisme ou de reproduction, a été vu pour traitement d’un gonflement unilatéral aigu du scrotum. L’examen physique a révélé une tuméfaction modérée, molle, du côté gauche, non réductible du scrotum proximal et une légère tuméfaction du col scrotal. L’examen échographique du scrotum a révélé des testicules morphologiquement normaux et une légère accumulation de liquide libre dans la tunique vaginale gauche. Une herniorraphie inguinale unilatérale laparoscopique sous anesthésie générale a été réalisée. L’épiploon hernié a été réduit et une suture barbelée a été utilisée pour imbriquer l’anneau inguinal interne et l’anneau vaginal. Aucune récidive de hernie n’a été rapportée 5 mois après la chirurgie.

Message clinique clé : La herniorraphie inguinale laparoscopique avec suture barbelée peut être un moyen sûr et efficace de résolution de la hernie scrotale chez un bélier. Lorsqu’il est effectué par un chirurgien compétent et expérimenté en laparoscopie, ce traitement des hernies inguinales et scrotales peut minimiser la douleur postopératoire, permettre un retour rapide à la fonction et préserver l’anatomie testiculaire et scrotale normale.

Un chiot de 5 mois a été évalué pour des signes neurologiques progressant rapidement et une pyrexie. L’imagerie par résonance magnétique a montré une méningo-encéphalite multifocale avec hernies transtentorielle et au foramen magnum. Un prélèvement de liquide céphalo-rachidien a révélé un liquide hautement cellulaire et le chiot a été euthanasié. L’histopathologie a montré une méningo-encéphalite lymphoplasmocytaire et neutrophilique. Un test de réaction en chaîne par la polymérase pour l’encéphalite équine de l’Est était positif. La progression rapide des signes neurologiques et l’arrêt respiratoire ont nécessité une ventilation mécanique. Une hypernatrémie sévère, plus compatible avec un diabète insipide central, s’est développée.

Message clinique clé : Une hernie transtentorielle et au foramen magnum de même qu’un nombre élevé de cellules dans le liquide céphalo-rachidien peuvent être des indicateurs de mauvais pronostic. La mort cérébrale, l’arrêt respiratoire et le diabète insipide central peuvent également s’ensuivre avec une infection par l’encéphalite équine de l’Est.

Une femelle Labrador retriever intacte âgée de 11 mois a été présentée avec une lésion rénale aiguë oligoanurique et une surhydratation après ingestion de raisin. La mise en place percutanée d’un drain thoracique Mila de 12G × 30 cm a été réalisée en tant que cathéter de dialyse péritonéale temporaire d’urgence. Bien qu’aucune complication immédiate grave n’ait été notée, une lésion splénique iatrogène s’était produite. Le cathéter a été utilisé pour la dialyse péritonéale et le débit urinaire et l’état d’hydratation se sont améliorés au fil du temps. Lorsque le cathéter de dialyse a été retiré 3 jours plus tard, une matrice hémostatique synthétique Surgiflo a été déposée via le cathéter. Aucune complication n’a été notée. Le chien a récupéré sans incident et se portait bien avec une fonction rénale normale.

Message clinique clé : À la connaissance des auteurs, ce rapport représente la première description de la gestion non invasive de lésions spléniques iatrogènes secondaires à la pose d’un cathéter de dialyse péritonéale percutanée chez un chien.

Le paradigme accepté de la préparation aux maladies animales exotiques au Canada, l’urgence à laquelle il faut se préparer, commence par l’identification de l’agent viral exotique dans une population d’animaux d’élevage au Canada. Ce scénario se concentre sur le confinement de l’agent infectieux, au sein d’animaux malades, dans des locaux infectés. Présenter l’urgence comme une incursion de maladie, limite l’imagination rationnelle à une seule version d’une urgence animale potentielle. Ce cadrage du problème incite les solutions d’élimination des carcasses à ne considérer que les méthodes d’élimination du matériel infecté par le virus. Cependant, dans toutes les réponses documentées aux maladies porcines catastrophiques au cours des trois dernières décennies, le nombre d’animaux non infectés inclus dans les zones de contrôle des déplacements et tués dépasse largement le nombre d’animaux infectés tués. Les fermetures temporaires d’abattoirs au printemps 2020 en raison de la transmission de COVID-19 ont entraîné des milliers de porcs de marché sains excédentaires sur le marché; une urgence imprévue de porcs sains. Cet article propose une autre option d’élimination des carcasses pour le matériel provenant de fermes non infectées. L’« excarnation par exposition » est un processus naturel de réduction et de déshydratation des carcasses par les larves de mouches à viande, ce qui atténue les coûts financiers de l’élimination finale. L’excarnation par exposition est une option supplémentaire raisonnable et peut-être nécessaire pour la gestion des carcasses non infectées lors d’une intervention d’urgence catastrophique chez les porcs commerciaux.

La technique d’urétrostomie périnéale (PU) n’a été que vaguement décrite chez le chien. De plus, les détails des complications postopératoires à court et à long terme ne sont pas bien documentés. Le but de cette étude était de fournir une description détaillée de l’UP chez les chiens mâles et de décrire l’évolution postopératoire. Huit chiens adultes, intacts, mâles et de race mixte ont été utilisés pour cette étude. Une urétrostomie périnéale a été réalisée sur chacun, en utilisant la technique décrite. Les chiens ont été évalués quotidiennement pendant 70 à 419 jours après la chirurgie, et la perméabilité du site de la stomie a été évaluée à intervalles planifiés à l’aide d’un cathéter de Foley de 12 French ainsi que d’un cystoscope rigide de 5,5 mm. Le temps opératoire et les complications à court et à long terme ont été enregistrés. Les sites de stomie de l’urétrostomie périnéale des huit chiens ont été déterminés comme étant perméables et aucune sténose n’a été identifiée pendant toute la durée de cette étude. Aucune complication majeure n’est survenue au cours de la période de suivi. Trois chiens ont développé une déhiscence incisionnelle mineure et auto-résolue. La durée moyenne de l’intervention était de 62,9 ± 14,1 minutes (moyenne ± SD). L’urétrostomie périnéale canine telle que décrite peut être réalisée avec un minimum de complications à court et à long terme.

Le but de cette étude est de rapporter les complications chroniques (> 2 mois après chirurgie) suite à la stabilisation segmentaire rachidienne (SSS) pour traiter la myélopathie associée aux malformations vertébrales congénitales thoraciques chez les chiens brachycéphales. Les dossiers médicaux de suivi (années 2006 à 2020) de 12 cas qui ont subi un SSS dans trois hôpitaux universitaires ont été récupérés et analysés avec une période de suivi minimale de 1 an. Cinq chiens n’ont présenté aucune complication chronique et sept chiens ont présenté des complications chroniques qui sont rapportées ici. Cette série de cas démontre que le taux de complications chroniques associées au SSS était élevé (58 %) mais que la plupart d’entre elles étaient mineures et n’ont pas nécessité de reprise chirurgicale.

Le but de cette étude était de développer une méthode permettant d’identifier le pylore, basée sur un examen échographique et l’utilisation de repères anatomiques externes telle la veine mammaire (anulus venae subcutaneae abdominis). Une méthode échographique s’appuyant sur l’identification successive de quatre repères anatomiques internes a été développée. La procédure a été réalisée à 157 reprises avec un échographe portable muni d’une sonde sectorielle de 3,5 MHz sur des vaches Holstein saines en lactation. Le pylore a été identifié avec un taux de succès de 98,7 % (155 fois sur 157 procédures). La position moyenne du pylore a été notée à proximité de l’entrée de la veine mammaire droite, avec une dispersion cranio-caudale et dorso-ventrale. Cette méthode échographique d’identification du pylore est simple, efficace et rapide.

Les mastocytomes canins métastatiques et de haut grade ont un pronostic réservé en raison de leur comportement biologique imprévisible. Un traitement idéal de chimiothérapie n’a pas encore été établi. Le but de cette étude était d’examiner l’efficacité et la toxicité de l’association vinblastine et tocéranib pour les mastocytomes de haut grade et métastatiques. Vingt-huit chiens ont été classés soit avec une maladie de haut grade, des métastases ganglionnaires ou avec une maladie de stade IV. Les variables démographiques, de maladie et de traitement ont été comparées entre les catégories (test de Kruskal-Wallis pour les données continues et test exact de Fisher pour les données catégorielles). Les temps de survie et les intervalles sans progression (PFI) ont été calculés et comparés entre les groupes (test de log-rank). Le PFI était de 310 jours [intervalle de confiance à 95 % (IC) : 155 à 1425] et la survie globale était de 373 jours (IC 95 % : 226 à 1219). Il n’y avait pas de différence entre les catégories de maladie pour le PFI (P = 0,9) ou la survie (P = 0,5). Le protocole a été bien toléré avec une augmentation de l’activité des enzymes hépatiques et une toxicité gastro-intestinale les plus fréquemment observées. Les PFI et les temps de survie étaient similaires chez les chiens atteints d’une maladie de haut grade, ceux avec des métastases et ceux de stade IV.

Un chien mâle castré de 4 ans croisé St-Bernard-mastiff a montré des signes cliniques de léthargie et d’anorexie après avoir reçu du phénobarbital pour le traitement de crises idiosyncratiques. Une numération cellulaire sanguine complète a révélé une pancytopénie. Les tests d’auto-agglutination et de Coombs étaient négatifs, suggérant qu’une cause à médiation immunitaire était peu probable; par conséquent, une réaction idiosyncratique au phénobarbital a été suspectée. Des soins de soutien et la maitrise des crises avec le zonisamide ont été initiés et les signes cliniques se sont améliorés. Les valeurs sanguines ont été étroitement surveillées et sont revenues à la normale après 3 semaines.